Publié le 09 mai 2025 à 11:11. / Modifié le 09 mai 2025 à 15:15.

6 min. de lecture

  • Le groupe Annexe a juxtaposé le pavillon de Lisbeth Sachs, une pionnière de l’architecture, au pavillon suisse de Bruno Giacometti.

  • Leur installation crée un espace inédit où les deux pavillons se rencontrent, traduisant l’architecture de Sachs dans le présent et faisant dialoguer les voix des architectes et du lieu.

  • Leur approche inclusive privilégie la discussion et l’échange plutôt que l’imposition d’une vision, remettant en cause les processus traditionnels de construction.

Depuis sa première édition en 1895, la Biennale de Venise se tient à trois arrêts de vaporetto à l’est de la place Saint-Marc, dans les jardins publics que Napoléon Bonaparte a fait aménager en drainant les marais. Dès les années 1910, avec le succès grandissant de cette exposition internationale d’art, plusieurs pays y ont fait bâtir des pavillons permanents. Une deuxième vague de constructions et de rénovations a eu lieu dans les années 1950, amenant à près d’une trentaine le nombre de pays disposant d’un bâtiment permanent dans les Giardini. Celui de la Suisse, l’un des premiers à droite après l’entrée, date de cette deuxième salve, et a été conçu par Bruno Giacometti – un homme, bien sûr. Car, sans surprise, tous les pavillons de cette exposition, exploités désormais chaque année depuis que la Biennale d’architecture se tient en alternance avec celle d’art contemporain, sont signés par des bâtisseurs masculins. Une promenade dans ces fameux jardins revient donc à traverser un «no woman’s land».

Un éditorial: «L’optimisme des architectes consiste d’abord à considérer que l’avenir vaut bien d’être bâti»

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