VU D’AILLEURS – Reflet d’une certaine mégalomanie selon certains, la culture architecturale serait-elle à bout de souffle ? Deux visions diamétralement opposées semblent l’indiquer.
Par Marcus Woeller (Die Welt)
Les « starchitectes » appartiennent désormais à une autre époque. Frank Gehry a 96 ans, Peter Eisenman 92, Norman Foster fêtera ses 90 ans cet été, et Renzo Piano atteindra 88 ans à l’automne. Même leurs successeurs frôlent les 80 ans : Jean Nouvel et Daniel Libeskind s’en approchent, tandis que Rem Koolhaas les a déjà dépassés. Et qu’en est-il des figures féminines de l’architecture ? Elles restent rares dans un milieu toujours dominé par les hommes. La brillante Zaha Hadid est décédée il y a déjà neuf ans, à seulement 65 ans. Aujourd’hui, deux décennies après son apogée, la « starchitecture » semble appartenir au passé. Plus encore, la construction elle-même est remise en question. L’architecture touche-t-elle à sa fin ?
Un retour en arrière s’impose : l’essor fulgurant des constructions aux formes et façades spectaculaires a débuté il y a environ 35 ans, une époque où, en 1989, le politologue Francis Fukuyama annonçait la « fin…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 92% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous