Malgré la domination nette et semble-t-il facile de Marc Márquez, Fabio Quartararo fait partie des pilotes qui se sont le plus montrés lors de la première journée du GP de France. Le Niçois, qui sort d’une deuxième place à Jerez, occupe à nouveau cette position ce soir après deux séances d’essais durant lesquelles il n’a jamais quitté la partie haute du classement.
« C’est positif », se félicite le champion du monde 2021, « surtout parce qu’on a été rapides sur un tour aujourd’hui, mais aussi sur le rythme donc on peut être très contents. Et je pense que demain on pourra encore faire un pas en avant. »
Quartararo apparaît ce soir très proche de ce qui est désormais l’ancien record de la piste, que Márquez a déjà battu cet après-midi. S’attendait-il à s’approcher autant de cette référence ? « Si je suis honnête, oui », répond-il, « parce qu’on a gagné 1″5 au Qatar par rapport à l’année dernière, puis je crois 1″4 à Jerez. Je ne m’attendais pas à faire P2 mais je m’attendais à ce qu’on puisse être très proches du record du tour. Marc a déjà battu le record, mais on sent sur un tour qu’on a fait un gros pas en avant par rapport à l’année dernière. »
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Le pilote Yamaha va même plus loin en jugeant que cette première journée s’est « beaucoup mieux » passée que celle du Grand Prix précédent, « parce que Jerez a été un peu une surprise », explique-t-il. « Je ne m’attendais pas à me battre assez haut et à faire un bon tour. Ici, ça a été plus naturel. Dès le début, j’ai pu faire un très bon rythme et le time attack est aussi venu naturellement, on a été rapides. Beaucoup de pilotes sont très rapides mais, si on ne regarde que nous, je me sens mieux qu’à Jerez. »
Jeudi, le Français était resté très prudent, écartant poliment les questions portant sur son objectif du week-end en disant qu’il avait besoin d’évaluer son niveau lors de la première journée d’essais. Ce soir, il y voit donc plus clair et sent qu’il a les moyens d’enchaîner sur une grosse performance après celle de Jerez.
La pole ? « C’est toujours possible, et surtout parce que j’arrive à vraiment déconnecter mon cerveau sur un tour. C’est quelque chose que j’aime quand j’ai confiance sur la moto. On verra à quel point j’arrive à déconnecter et à quel point on peut faire un bon tour. L’objectif réaliste est d’être en première ligne et P4-P5 [en course]. »
Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)
Photo de: Marc Fleury
Après avoir renoué avec la pole et le podium en Espagne, Quartararo se sent donc capable de mener un nouveau Grand Prix aux avant-postes. Pour autant, cela ne doit pas faire penser qu’un cap a durablement été passé : les conditions influent encore beaucoup sur les performances de la Yamaha.
« On ne peut pas répéter ça tous les week-ends, parce qu’on sait très bien ce qui fait qu’on est devant en ce moment : c’est qu’il n’y a pas de dégradation des pneus, qu’on peut se donner à 100% sur tous les tours et qu’il y a un très bon grip. Le jour où le grip sera moins bon et qu’il y aura un peu plus de lignes droites et une dégradation, je sais très bien que la performance ne sera pas pareil. »
« Sur un tour, je pense qu’on pourra être assez performants [sur les prochains circuits], mais on va avoir un peu plus de mal sur le rythme », prévient-il, « parce qu’au final, on a pratiquement la même moto qu’au Qatar. On s’y était très bien qualifiés mais il y avait eu une dégradation de pneus, une ligne droite assez longue et on a vu qu’on était un petit peu plus en difficulté. »
Le Mans offre donc une opportunité à saisir, aux yeux de Quartararo : « Je pense que le niveau de grip sur cette piste est très élevé et que c’est pour ça qu’on est performants. Il faut qu’on soit réalistes, le jour où on va aller sur une piste où il y a peu de grip et une dégradation de pneus, on ne sera pas dans cette position. Il faut qu’on l’accepte, on s’est améliorés mais on a beaucoup plus de mal dans des conditions délicates. Comme je l’ai dit à Jerez, il faut qu’on saisisse l’opportunité : quand tout est en place, c’est-à-dire le grip, pas de longues lignes droites et pas d’usure des pneus, on peut vraiment être performants. »
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Une petite aide supplémentaire avec le moteur
Cette journée devait aussi être un test grandeur nature de l’évolution moteur validée au lendemain du GP d’Espagne. Et pour Quartararo, qui en dispose sur une seule de ses motos, celui-ci a confirmé tout le bien qu’il en pensait. « Le moteur s’est confirmé. Les cinquième et sixième rapports sont un peu mieux. Ici, les lignes droites sont assez courtes, mais je pense que c’est positif parce qu’on voit que c’est mieux », explique-t-il.
S’il n’y a pas grand-chose à gagner sur le circuit Bugatti en termes de vitesse de pointe, le gain de puissance apporté par ce moteur devrait tout de même aider Quartararo. « Peut-être pas à doubler », relativise-t-il, « mais au moins à rester un petit peu plus collé dans le virage 1 et à réussir à préparer un dépassement dans le 2. Ça peut être très intéressant. »
Au deuxième temps de Quartararo s’ajoute ce soir la belle performance de Jack Miller, sixième sur la Yamaha du team Pramac. « On a la même moto », précise le Français. « C’est pour ça qu’on n’a qu’un moteur pour l’instant. […] On savait très bien qu’il serait fort ici, il a toujours fait de très belles courses et il s’est bien senti. Ça confirme aussi que la moto va bien quand les conditions sont parfaites. »
Tous les vainqueurs du GP de France MotoGP
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Léna Buffa
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