Le coach du MHSC a passé 16 ans au sein de la maison rouge et bleue, en tant que joueur puis technicien. Il fait le point à la veille de Montpellier-PSG, samedi, à La Mosson.
«C’est une belle opportunité de jouer le finaliste de la Ligue des champions pour le dernier match», savoure Zoumana Camara. En l’occurrence, le dernier match de Montpellier à La Mosson en 2024-25 avant… de descendre en Ligue 2. La relégation du MHSC est d’ores et déjà actée. Les Héraultais affronteront le champion de France parisien samedi (21h), lors de la 33e journée. Un match particulier face aux futurs finalistes en C1 pour le nouveau coach de Montpellier, ancien joueur du club de la capitale, puis membre du staff de Thomas Tuchel et entraîneur des U19. «Ces sentiments ne ressortent pas tant que cela parce que je suis focus sur le match, la préparation et le travail», jure-t-il, en conférence de presse.
Particulier aussi pour les jeunes joueurs du MHSC. «J’attends que mes joueurs montrent le même visage que face à Reims ou Brest, c’était cohérent, mais avec plus d’ambition, d’audace et l’envie de marquer des buts. Jouer de manière libérée face à un bel adversaire… même si on sait qu’il sera très remanié», note Camara, assurant que la qualif’ parisienne mercredi, contre Arsenal (2-1), représente «un levier supplémentaire, pas le principal, c’est une belle chose, une belle expérience. Ce match ne peut pas tout effacer, mais montrer un autre visage sur 90 minutes, comme ils le font depuis un certain temps». Et d’ajouter : «Pour leur apprentissage, leur expérience, ça vaut deux ou trois matchs d’affronter ce genre d’adversaire».
Un adversaire qui, comme l’a deviné Zoumana Camara, va faire tourner. Luis Enrique ne s’en cache pas : priorité aux finales, la Coupe de France puis la Ligue des champions. Logique… Natif de Colombes (92), le coach du MHSC risque de croiser beaucoup de ses anciens joueurs en U19 à Paris… «Je ne sais pas si c’est un avantage», sourit-il, lui qui estime que Luis Enrique «a amené une mentalité» au PSG. «Tous les entraîneurs se sentent proches de ce qu’il met en place», ajoute-t-il.
Les gens doivent être derrière Paris.
Zoumana Camara
Évidemment, Zoumana Camara espère réaliser un coup face à Paris. Mais le technicien de 46 ans sera le premier supporter du Paris Saint-Germain le 31 mai, lors de la finale contre l’Inter Milan. «J’ai une histoire particulière avec ce club où j’ai passé 16 ans. Mais au-delà du temps que j’ai passé là-bas, les gens doivent être derrière Paris, ils représentent la France, la Ligue 1, et voir une équipe française arriver à ce niveau met en valeur le championnat et le foot français. J’ai accueilli la qualification avec beaucoup de joie. Et ils ne l’ont pas volée ! Cette finale est amplement méritée. Tout ce que je leur souhaite, c’est d’aller au bout», martèle-t-il. L’espace d’un soir, pas de sentiment.