Depuis mi-mars, Dénis Cieslik, ancien porte-parole d’Éric Zemmour lors de la présidentielle de 2022, travaille pour le député niçois officiellement comme simple assistant parlementaire.

Nouvelle tête dans l’entourage en recomposition d’Éric Ciotti : l’ex-zemmouriste Dénis Cieslik a rejoint le député niçois à la mi-mars, officiellement comme assistant parlementaire, officieusement pour préparer les municipales de mars 2026. «Pour soulager les équipes sur Nice», préfère dire un stratège «ciottiste».

Le trentenaire, décrit à la fois comme technique et politique, a bien pour vocation de passer la majorité de son temps dans la capitale azuréenne. Il s’y est d’ailleurs récemment installé et travaille régulièrement à la permanence du port. Un renfort nécessaire depuis le départ des anciens plus proches collaborateurs du parlementaire, qui avaient claqué la porte après l’alliance de leur patron avec le Rassemblement national.

Il se murmure ainsi que Dénis Cieslik pourrait être le futur directeur de la campagne niçoise d’Éric Ciotti, même si ce dernier laisse toujours planer le doute sur sa candidature à moins d’un an des élections. «Le directeur de campagne d’Éric Ciotti sera… Éric Ciotti lui-même !», sourient ceux qui connaissent bien le personnage. «Il n’y a aucune certitude que ce soit Dénis Cieslik», balaye-t-on embarrassé autour du patron de l’UDR.

Candidat aux législatives en 2022

Pourtant, ce nouveau conseiller a bien été présenté comme celui qui superviserait la campagne des municipales à Nice lors d’une réunion autour d’élus «ciottistes» des Alpes-Maritimes et cadres locaux de l’UDR, a appris Le Figaro. «C’est quelqu’un de carré», le défend-on en interne, même si celui-ci n’est pas originaire du coin. En vue de sa potentielle candidature, Éric Ciotti a déjà lancé des groupes de travail composé d’une quarantaine de personnes pour proposer un projet concurrent à celui de son frère ennemi Christian Estrosi (Horizons).

En 2022, Dénis Cieslik s’était lancé dans l’aventure présidentielle d’Éric Zemmour et son parti Reconquête! en étant successivement responsable des parrainages, porte-parole et directeur de cabinet adjoint, avant de tenter sa chance lors des législatives… sur la Côte d’Azur. Il avait été parachuté dans la sixième circonscription (Cagnes-sur-Mer) et obtenu 9,72% des voix, insuffisant pour accéder au second tour. Avant de regagner une forme d’anonymat, lui qui est aussi passé dans la haute fonction publique et la direction d’hôpital. Et de finalement revenir en politique.

«Il a une grosse capacité de travail», résume l’un des zemmouristes qui a croisé sa route et qui y voit «une belle prise». «Ciotti se retrouve à faire les fonds de cuve de chez Zemmour, lui qui voulait être l’aile modérée du RN…», tacle de son côté un conseiller du maire de Nice, Christian Estrosi. Concernant sa ligne, on le présente comme un militant de l’union des droites depuis le début, un désaccord stratégique qu’il avait notamment avec certains cadres de Reconquête!. «L’opportunité de sauver la France est plus grande que les querelles personnelles et d’appareils», avait-il écrit sur son compte X en juin 2024 lors des élections législatives anticipées.

Aux côtés d’Éric Ciotti, il a intégré le «pôle stratégique», nous précise-t-on et il sera aussi chargé de gérer la presse, notamment dans le contexte explosif niçois. Dénis Cieslik s’est déjà affiché en ce sens à plusieurs reprises avec son nouveau patron.