Théâtre, cinéma, télévision. En l’espace d’une quinzaine d’années, Nadia Roz s’est installée dans le paysage. Côté humour, quand l’immense majorité des « troupes » a basculé dans le registre du stand-up, la native de Colombes a continué à trimballer sa galerie de personnages avec elle.

Ce sera le cas le 11 avril à Nice, au Théâtre de la Cité, où elle présentera La Fille du 7e, son quatrième spectacle, aux accents encore plus personnels que les précédents, qu’elle joue depuis octobre dernier.

Sous la forme d’une sorte de conte urbain, Nadia Roz grimpe les étages d’un immeuble où toutes sortes de personnes se côtoient.

« Il y a des jeunes, des vieux, une femme seule, des étudiants, un couple. Chacun a ses problématiques, ses défauts aussi. Mais tous ont une vraie forme d’humanité. Cette histoire, c’est un mélange de mes souvenirs dans le centre-ville de Colombes, où on habitait avec ma mère et mes frères, dans un bâtiment géré par des marchands de sommeil. C’était un peu comme si on vivait dans une boîte de chaussures trouées, mais qu’on recevait les factures du Ritz », glisse celle qui avait été élue « révélation de l’année » au Marrakech du rire 2015. « Ce n’était pas toujours facile. Il y avait de la précarité, de la misère sociale, mais aussi de la solidarité et de la résilience. »

Un déclic pour le seule en scène pendant sa période niçoise

Jouer à Nice aura une saveur particulière pour Nadia Roz, qui a passé trois ans dans la ville, à la fin des années 2000. Pas encore comédienne professionnelle, elle se partageait entre son boulot dans un cabinet de courtage à Monaco et ses cours de théâtre, d’abord à l’Alphabet, puis au Bouff’Scène, où ses envies se sont affinées.

« Je garde une certaine tendresse pour cette période. C’est là où je me suis rendu compte que je voulais vraiment faire du seule en scène, que je voulais écrire des textes. J’avais eu de bons retours sur mes premiers passages et, surtout, je ne voulais pas dépendre du calendrier des autres pour monter des spectacles. Quand tu es dans le circuit amateur, tu dépends de la pharmacienne qui annule au dernier moment parce qu’elle n’est pas dispo », se marre Nadia Roz au téléphone.

VENDREDI 11 avril à 20h30 à Nice, au Théâtre de la Cité. De 22,90 à 25,90 euros. Rens. 04.93.16.82.69. et theatredelacite.fr