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Le vendredi 9 mai à 20h55 Arte diffuse L’heure d’été. Un film né d’une initiative originale et comptant sur un brillant casting…
Réalisateur prolifique, Olivier Assayas a partagé dans les salles obscures L’heure d’été le 5 mars 2008. Un long-métrage touchant porté par un casting de grande classe, composé de Juliette Binoche, Charles Berling, Jérémie Renier, Edith Scob, Dominique Reymond, Valérie Bonneton, Isabelle Sadoyan ou encore le fils de Clint Eastwood, Kyle Eastwood. Récompensé du Prix du Meilleur film étranger par lors des Los Angeles Film Critics Association Awards, son long-métrage a vu le jour d’une façon assez inédite. Car oui, tout est parti d’une commande d’un musée.
L’heure d’été : Une famille face au tourbillon d’une succession
L’heure d’été emmène les téléspectateurs aux côtés de la famille Berthier. Tout démarre avec l’anniversaire d’Hélène. Pour fêter dignement ses 75 ans, cette femme à l’esprit toujours aussi vif a choisi de convier ses trois enfants. Une vraie prouesse, Adrienne, Frédéric et Jérémie sont tous là, en compagnie de leurs enfants et de leurs conjoints, au sein de la grande maison familiale. Un moment estival ponctué par une demande d’Hélène à son fils aîné, Frédéric : prendre en main sa succession et gérer les questions relatives au futur de la famille. Quelque temps après ce bel anniversaire, la matriarche va mourir. Sa demeure fera évidemment débat chez ses enfants, au même titre que sa collection d’art…
L’heure d’été : Un projet avorté a donné vie au film
On pourrait imaginer que le scénario est le fruit d’une expérience très personnelle, pourtant l’origine du film est à trouver ailleurs, plus précisément du côté du Musée d’Orsay. Le musée, pour fêter l’anniversaire de ses 20 ans, avait contacté pas mois de quatre réalisateurs. Leur mission : mettre en scène la collection du musée dans un court-métrage. Raoul Ruiz, Jim Jarmusch, Hou Hsiao Hsien, Olivier Assayas ont été appelés, mais finalement, le projet n’a pas vu le jour. Néanmoins cela a été l’occasion pour les deux derniers de réaliser deux long-métrages, Le Voyage du ballon rouge, et donc, L’heure d’été. Dans le dossier de presse de son film, Olivier Assayas s’explique : « Restait que l’impulsion initiale nous avait inspiré, à mon ami Hou Hsiao Hsien et à moi-même, des personnages, un canevas qui d’emblée excédaient le format court et qui une fois détachés de leur contexte de départ ont pris leur entière autonomie. Donc, en ce qui me concerne, le rapport de l’oeuvre au musée et du visiteur aux objets exposés est la strate géologique la plus ancienne, déterminant une réflexion personnelle sur un sujet universel. De nombreuses autres couches se sont superposées par la suite, selon un processus identique à celui de mes autres films. »