Où atterrira la Maison du projet, qui doit permettre aux habitants de s’approprier le programme de rénovation urbaine (NPNRU) du grand centre-ville de Marseille ? Pas au 122, La Canebière. Cet immeuble de quatre étages coincé entre la pizzeria Picone et un snack, était fléché pour accueillir cet équipement à 500 000 €. Mais mercredi 7 mai, la Métropole Aix-Marseille-Provence, qui en est propriétaire, a fait volte-face.

À la grande déception de la Ville de Marseille. La maire des 1er-7e, Sophie Camard (GRS), juge dans un communiqué que « cette renonciation est incompréhensible » alors que « ce lieu central et accueillant […] avait fait l’objet d’un accord de toutes les parties prenantes, depuis novembre 2024, après plusieurs années de recherche foncière infructueuse ». La présidente du principal groupe d’opposition de gauche à la Métropole « appelle la présidente de la Métropole à revenir sur sa décision ».

La Métropole veut trouver un autre lieu d’ici à juin

« Le grand plan de rénovation du centre-ville a été lancé il y a plus de trois ans et retarder encore l’installation d’une Maison du projet n’est plus entendable. C’est un outil réglementaire pour tous les projets financés par l’Anru mais aussi l’unique moyen d’être informé pour les habitants concernés directement par les réhabilitations et les destructions », abonde Patrick Lacoste. Ce pilier de l’association Un centre-ville pour tous a assisté au comité de pilotage du NPNRU où Solange Biaggi (LR) a annoncé la décision, mercredi 7 mai.

L’élue métropolitaine à l’attractivité économique défend sa décision : « Le 122 est un espace premium de 400 m² et quatre étages, ce qui est beaucoup par rapport aux 80 m² dont la Maison du projet a besoin. À cet endroit, on doit d’abord avoir du commerce, surtout avec la situation du centre-ville. » Le vice-président au logement de la Métropole, le Salonais David Ytier (LR), se veut apaisant : « D’ici fin juin, il faut mettre sur la table tous les lieux dont on dispose pour pouvoir choisir à ce moment-là. »