Au 4, rue Notre-Dame, face au marché couvert, Marcel Boos, assis sur sa chaise, casquette vissée sur la tête, croque l’instant, le monde et le fige dans le temps. Originaire d’Alsace et ancien militaire à Aiacciu, l’artiste est doublement tombé amoureux de la cité paoline. « Ma femme en est originaire et depuis notre rencontre, je viens ici et je peins la cité », se souvient-il.

Installé depuis quatre ans de manière définitive dans la ville fondée par Pascal Paoli, il installe son chevalet en période estivale devant l’entrée de son immeuble. Il peint et vend ses créations.

« Je suis très inspiré par L’Île-Rousse, la ville, la place et le marché, ajoute-t-il. Je fais beaucoup de paysages, mais je fais aussi des portraits, notamment d’animaux. »

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Mémoire picturale de la ville

En quarante ans, Marcel Boos a vu l’évolution de la ville. La rénovation du marché, les améliorations urbaines, mais pour lui l’authenticité est préservée.

« Finalement, L’île-Rousse n’a pas tant changé que ça, poursuit-il. Le marché a été refait, les exposants se suivent mais il est toujours bien fréquenté. Pour moi, cela ne change pas. J’utilise les mêmes peintures, ainsi les paysages gardent les mêmes couleurs qu’à l’époque. »

Durant les prochaines semaines, si vous passez sur le marché ou dans les alentours, n’oubliez pas de sourire. Vous serez peut-être croqués…