Par

Margot Fournie

Publié le

4 avr. 2025 à 9h21

Dans la nuit du 26 mars, aux alentours de 20h20, un feu s’est déclaré dans l’appartement où habitaient Mélissa et ses trois enfants, rue de Kembs dans le quartier du Neudorf, à Strasbourg.

La jeune femme est actuellement en attente d’un logement.

« J’ai juste eu le temps de prendre le plus jeune avec moi avant de sortir »

Le soir de l’incendie, Mélissa était seule avec son plus jeune fils âgé de quatre ans. L’aîné de 18 ans était sorti rejoindre un ami et son cadet était chez ses grands-parents maternels.

Elle était allongée quand un texto d’une amie l’a incité à se lever. À ce moment, elle s’est rendu compte que « de la fumée s’échappait de la chambre du plus grand. J’ai ouvert la porte et l’alarme s’est déclenchée. »

Elle raconte : « Comme ma chambre est à l’entrée, je ne m’étais pas rendu compte que les autres pièces étaient aussi embrasées. J’ai appelé mon fils aîné. C’est lui qui m’a sorti de l’appartement. J’ai juste eu le temps de prendre son petit frère avec moi en le couvrant de couvertures. »

Vidéos : en ce moment sur ActuDepuis l’incendie, la petite famille vit entre plusieurs lieux

Les pompiers sont arrivés. Le feu a été maîtrisé, mais l’appartement a été dévasté. Et depuis, la jeune femme et ses trois enfants n’ont plus de logement.

« Je suis retournée chez mon ex-mari avec mon plus jeune. Le moyen a des troubles autistiques. On a cherché à le protéger le plus possible, donc il est resté chez mes parents », confie Mélissa.

Quant à l’aîné, « il vit chez un ami. Il est en état de choc. Toute sa vie est dehors. Sa chambre a été vidée et ses affaires mises sur le trottoir. »

« Mes collègues ont fait une cagnotte »

En attendant de retrouver un chez-elle, cette CPE vivote grâce aux dons qu’elle reçoit.

« On nous a donné des vêtements. J’ai reçu des chaussettes. Mes collègues ont fait une cagnotte. Heureusement qu’il y a ça », ajoute-t-elle en glissant qu’elle doit « reprendre le travail ce jeudi [hier, NDLR] ».

Le bail a été clôturé à la date du sinistre

De son côté, l’assureur livre qu’il a proposé à Mélissa « un relogement de sept nuits dans un hôtel. Elle a également disposé dès d’une valise de secours de 1 200 €. Le montant du sinistre et des biens endommagés vont aussi être évalués. »

En parallèle, le 1er avril, un de ses experts a déclaré le logement inhabitable. Et comme l’expert d’Ophéa a tiré la même conclusion de l’état de l’appartement, « le bail est clôturé à la date du sinistre », rapporte le bailleur social.

Le bailleur n’est pas tenu par la loi de reloger son ancienne locataire

Ce dernier rappelle, au passage, qu’il n’est pas tenu par la loi de reloger son ancienne locataire.

Mais que « son directeur du Pôle de la Gestion Locative et de la Proximité a contacté la dame pour l’accompagner dans la constitution d’une nouvelle demande de logement pour en obtenir un appartement rapidement. »

Et effectivement, le dossier de Mélissa devrait « passer en commission le 10 pour un nouvel appartement. Je croise les doigts pour une réponse positive », lance la jeune femme.

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