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Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le
9 mai 2025 à 21h57
Des partisans du candidat proeuropéen à la présidentielle, à Bucarest, en Roumanie, le 8 mai 2025. ALEX NICODIM / ANADOLU VIA AFP
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Des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce vendredi 9 mai au soir à Bucarest pour que la Roumanie reste fidèle à sa « boussole européenne », à une semaine d’un second tour de la présidentielle qui pourrait voir la victoire de l’extrême droite.
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« Il est impossible qu’après tout ce temps, nous, la génération qui a construit ce pays » après la chute du communisme en 1989, et « l’a porté vers l’Europe, revenions en arrière vers la Russie », témoigne pour l’AFP Ioana Nicolaie, écrivaine de 50 ans et épouse de la célèbre plume Mircea Cartarescu.
Le chef du parti nationaliste AUR George Simion, favori du scrutin, fustige les « absurdes politiques » de Bruxelles et est opposé à l’aide à l’Ukraine, réclamant « une compensation » financière à ce pays pour le soutien apporté jusqu’à présent.
« Nous ne pouvons en aucun cas voter pour Simion. L’Europe est notre maison », souffle Ioana Nicolae, appelant à « se mobiliser face à cette situation dramatique ». « Tu ne votes pas, tu ne comptes pas », peut-on lire sur des pancartes, au milieu des drapeaux roumains et européens.
Le candidat centriste compte sur les abstentionnistes
Parmi les quelque 50 000 manifestants présents selon les organisateurs, George Matei, un étudiant de 23 ans, confie sa « peur ». « Je veux rester ici, je n’ai jamais imaginé vivre dans un autre pays mais j’ai beaucoup réfléchi cette semaine », dit-il. Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres villes de Roumanie.
Arrivé en tête du premier tour dimanche avec plus de 40 % des voix, le député d’extrême droite de 38 ans, qui se rêve en président trumpien, a largement devancé le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan (20,9 %).
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L’élu de 55 ans compte cependant sur les abstentionnistes pour rattraper son retard et remporter un duel pour l’avenir européen de cet Etat de 19 millions d’habitants, devenu un pilier de l’Otan, et « une paix juste » dans l’Ukraine voisine.
« Il y a cinq millions d’électeurs isolationnistes pour lesquels j’ai le plus grand respect mais qui ont été dupés. Et nous devons être plus nombreux qu’eux », a-t-il lancé ce vendredi.
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Le Nouvel Obs avec AFP