Quatre-vingts ans après la fin de de la Seconde Guerre mondiale, les restes de soldats allemands ayant combattu pour le IIIe Reich continuent d’être exhumés. Alors que l’extrême droite allemande pousse pour une relecture de cette période douloureuse de l’histoire, ces découvertes relancent les débats autour de la mémoire nationale.
Dans la petite ville de Meymac, dans le centre de la France, une réunion d’anciens combattants touche à sa fin. Tous les points à l’ordre du jour ont été discutés lorsque Edmond Réveil, 95 ans, annonce au groupe qu’il a une confession à faire – un secret qu’il ne peut plus garder.
L’ancien résistant raconte aux participants comment, en juin 1944, le petit groupe de combattants dont il faisait partie a capturé 46 soldats allemands, ainsi qu’une femme française soupçonnée de collaborer avec les forces d’occupation. N’ayant pas les moyens de les garder prisonniers et craignant des représailles sanglantes, comme à Tulle quelques jours plus tôt, le groupe a pris la lourde décision d’exécuter les captifs.
Selon Edmond Réveil, leurs restes pourraient toujours être enterrés dans une colline boisée des environs.
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