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Lisa Rodrigues

Publié le

10 mai 2025 à 9h02

Le sujet est évoqué depuis presque deux ans maintenant, et a pris forme il y a quelques mois. La Ville de Grenoble, en concertation avec la Métropole, souhaite réaménager le quartier de la place de Metz.
Parmi les changements prévus, une suppression du stationnement sur la place. Une annonce qui a fait bondir une bonne partie des commerçants et des habitants du quartier, qui ont fini par obtenir gain de cause pour la rue de Strasbourg. Mais ils vont peut-être à nouveau remonter au créneau.

Car mercredi 7 mai, lors d’une réunion entre la Ville, la Métropole et des collectifs d’habitants et de commerçants portant sur divers projets publics sur Grenoble, il a été annoncé que la place de Metz va bel et bien se transformer, avec un démarrage des travaux cet été. Au grand dam de l’union de quartier.

La place de Metz va se piétoniser pour devenir une zone de rencontre. Le parking va donc disparaître.
La place de Metz va se piétoniser pour devenir une zone de rencontre. Le parking va donc disparaître. (©Document remis à actu Grenoble / Ville de Grenoble – GRMS23)« Un non ferme et définitif »

« Il y a eu des tonnes de réunions et chaque fois, le plan proposé par la mairie a été refusé par les personnes présentes », se désole auprès de la rédaction Bruno Salagnat, trésorier de l’UHCV (Union des habitants du centre-ville) qui suit le dossier depuis deux ans. « À chaque fois, on nous a dit qu’on nous reproposerait quelque chose plus tard. » 

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L’association a bien proposé des plans « réalisés avec un architecte » qui prévoyaient la sauvegarde sur la place d’une vingtaine de places environ. « Mais avec cette réunion, ça a été un non ferme et définitif, souffle le trésorier. Il n’y aura pas de stationnement sur la place et le plan de circulation va être modifié. »

L’argument principal qu’on nous a donné, c’est que les études ont déjà été faites et ont coûté très cher. Notre plan nécessitait d’autres études, elles aussi chères. Ce qui ferait que le projet n’aurait pas pu être fait sur cette mandature.

Bruno Salagnat
Trésorier de l’Union des habitants du centre-ville

Il ne conteste toutefois pas le besoin de restaurer la place. « Une remise en état est nécessaire. Il y a des nids-de-poule, les arbres sont coincés dans des socles en béton et sont malades… Mais de là à tout détruire pour tout refaire ! »

Concentration des travaux sur la place

La place de Metz doit devenir « un îlot de fraîcheur », avec une végétalisation et une désimperméabilisation partielle des sols, précisent les services de la mairie à actu Grenoble. La rue de Strasbourg, en revanche, ne va pas subir de changement.

L’aménagement du secteur a nettement évolué après une longue concertation avec les habitants et les commerçants du quartier : la rue de Strasbourg n’est plus concernée et le stationnement y sera donc conservé. Les travaux vont donc se limiter à l’embellissement de la Place de Metz comme annoncé publiquement et auprès des commerçants fin juin 2024.

Mairie de Grenoble

La place de Metz va se piétoniser pour devenir une zone de rencontre. Le parking va donc disparaître.
La place de Metz va se piétoniser pour devenir une zone de rencontre. Le parking va donc disparaître. (©Document remis à actu Grenoble / Ville de Grenoble)

La question du stationnement et de l’impact sur les commerçants inquiètent tout de même l’union de quartier. « Il va falloir faire des détours impossibles et ça va impacter les autres rues, comme la rue Hoche qui doit être mise en sens unique. » 

« La règlementation du stationnement sur les autres rues du quartier va également évoluer pour favoriser un stationnement rotatif (zone orange) plus facilement accessible pour les client-es des commerçant-es », répond la mairie.

« Ça va crescendo dans les craintes »

Pas de quoi atténuer les craintes des habitants. « On fait le tour du quartier pour prévenir les gens : ça va crescendo dans les craintes, assure Bruno Salagnat. La majorité des commerçants est contre. Certains prévoient d’arrêter si le chiffre d’affaires continue de baisser… »

Pour le moment, aucune mobilisation n’est prévue, mais des contacts réguliers sont réalisés avec d’autres associations ailleurs dans Grenoble. « Les autres quartiers ont exactement les mêmes problématiques. On essaye de les faire correspondre et de se fédérer. »

Un sujet sur lequel Gilles Namur, adjoint d’Éric Piolle en charge des espaces publics, a récemment réagi dans nos colonnes. « Tous les projets en cours et à venir au sein de la ville sont le fruit d’une demande des habitants. Il y a eu beaucoup de dialogue et ce sont des projets qui font partie des programmes pour lesquels on a été élus. »

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