Gaël Darras, diplômé de l’école des Beaux-arts de Nantes, ne craint pas de mettre ses œufs dans le même panier. Depuis quelques années, il mise tout sur la brique, devenue la matière première de son inspiration.

L’artiste, qui se reconnaît lui-même monomaniaque, va loin dans sa démarche, mais sa détermination et son talent produisent de remarquables compositions architecturales. Et brique après brique, Gaël Darras monte ses murs. « Ce sont des constructions compulsives, l’accumulation fait la chose », indique l’aquarelliste, qui expose à la galerie Robet-Dantec, à Nantes.

Effets d’optique

Car oui, c’est bien d’aquarelle qu’il s’agit et à travers ce motif de répétition, chaque élément bénéficie d’une solution aqueuse qui lui est propre. Aucune brique ne ressemble à une autre. En dosant l’oxyde de fer, celui qui donne la couleur rouge des briques, le peintre joue sur la densité et la transparence, pour obtenir des tonalités différentes, des variations. « Je suis plus contrôlé dans le dessin, mais je suis plus libre dans la couleur », confie l’artiste.

Le regard erre alors comme dans un labyrinthe, se réjouissant d’effets d’optique, de sensation de reliefs et de jeu de perspectives. Certaines compositions s’amusent en constructions impossibles, escaliers sans issu, jardin minéral vu du ciel ou silhouettes humaines aux courbes maçonnées. Gaël Darras, tout en édifiant une œuvre originale, réalise là une vraie performance.

Jusqu’au samedi 14 juin, du mardi au samedi, de 14 h à 19 h, à la galerie Robet-Dantec, 36, rue Voltaire.