Comment préserver l’héritage culturel des conflits qui se multiplient, et des effets toujours plus important du changement climatique? A Genève, des experts venus du monde entier ont tracé des pistes pour l’avenir. Et témoigné de leur bataille

Publié le 10 mai 2025 à 08:58. / Modifié le 10 mai 2025 à 17:33.

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Cela fait 71 ans que la nécessité de préserver le patrimoine des crises humaines et naturelles est inscrite dans une convention internationale: celle de La Haye, en 1954. Un tournant dans la prise de conscience, mais les menaces sur la culture ne cessent de croître. «Sa destruction fait partie du processus de déshumanisation à l’œuvre dans d’innombrables conflits aujourd’hui», relevait mercredi la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits culturels Alexandra Xanthaki. Elle s’exprimait dans le cadre d’une conférence internationale à Genève sur la préservation du patrimoine, réunissant 150 experts du monde entier, sous l’égide de la Fondation Aliph. L’occasion de poser les enjeux, neuf ans après le premier rapport de l’ONU en 2016 sur la destruction intentionnelle des patrimoines culturels comme violation des droits humains. Et ils sont immenses.

Il y a la multiplication des conflits à dimension identitaire et religieuse, qui donne lieu ces dix dernières années à la «transformation de la culture en arme de guerre», commentait la directrice exécutive de la Fondation Kofi Annan, Corinne Momal-Vanian. La complexification de ces conflits, menés par «un nombre croissant d’acteurs non étatiques», qui n’ont souvent aucune notion de ce qu’est un patrimoine culturel, relevait le représentant permanent de l’Irak auprès des Nations unies à Genève, Abdul-Karim Hashim Mostafa. Le manque criant de moyens et d’intérêt pour la question, soulignait la rapporteuse spéciale des Nations unie sur les droits culturels Alexandra Xanthaki. Surtout en cette période de coupes budgétaires. Comment obtenir des fonds pour préserver des œuvres alors qu’il n’y en a pas pour préserver des humains?

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