Depuis décembre dernier, une nouvelle marque a fait son apparition dans les produits destinés aux fêtard(e)s. Créée par une Strasbourgeoise, Feelnchill propose des produits festifs écoresponsables, et notamment des paillettes biodégradables.
Depuis quelques années, les paillettes ont envahi les espaces festifs. Des soirées du week-end aux grands événements, il est désormais courant de croiser des make-ups aussi audacieux que scintillants.
Fabriquées à base de plastique et contenant des matériaux comme de l’aluminium, les paillettes sont aussi délétères pour l’environnement. Si bien que l’Union européenne a jugé bon de les interdire progressivement à partir de 2023. Que les fêtard(e)s se rassurent, des alternatives existent. Depuis décembre, la marque Feelnchill créée par une Strasbourgeoise propose des paillettes biodégradables.
Clémence Métou, fondatrice de Feelnchill. © Feelnchill / Document remis
Cofondatrice de l’association Claque tes strass, freelance dans l’événementiel et organisatrice d’un festival, Clémence Métou dispose d’une solide expérience dans le monde de la fête. « J’ai pris conscience que les paillettes étaient polluantes quand j’étais bénévole environnement. Aux Décibulles, on devait les ramasser à la main pour que les animaux ne les mangent pas après le festival. »
Ainsi, les fondatrices de Claque tes strass décident, dès la création de l’association, de n’utiliser que des paillettes biodégradables. Un coût important pour la structure bénévole, mais une nécessité écologique pour Clémence. « Assez vite après la création de l’asso, je me suis dit : pourquoi ne pas créer ma propre marque de paillettes ? »
© Feelnchill / Document remis
« Proposer des produits qui soient festifs et écoresponsables »
« Vu que j’achetais déjà des paillettes biodégradables, je savais où aller pour trouver un fournisseur », explique la jeune trentenaire. « Il y a un seul labo en Europe qui en produit et comme je suis arrivée en dernière, j’ai les dernières innovations, donc les plus biodégradables. »
Ensuite, ce sont plusieurs mois d’échanges avec le fabricant pour créer un produit sur mesure en termes de taille, de forme et de couleur. En décembre 2024, Clémence est prête et lance ses paillettes sur le marché. « D’ici 5 ou 6 ans, il n’y aura plus du tout de paillettes plastiques sur le marché, donc je me dis qu’il y a un créneau à prendre. »
© Feelnchill / Document remis
« C’est le début d’un concept que je vais essayer d’explorer de fond en comble », explique Clémence. Au catalogue de la marque, en plus des paillettes biodégradables, un cendrier de poche en bambou, des chouchous porte-monnaie en tissu upcyclé, une banane en polyester recyclé, etc.
« Là, j’ai déjà une gamme de produits et j’en ai plein d’autres qui arrivent. L’idée, c’est de proposer des produits qui soient festifs et écoresponsables. » L’entrepreneuse souhaite à l’avenir travailler avec des couturières/ers pour proposer des tenues upcyclées pour les festivals ou encore un kit de survie du festivalier/de la festivalière, « avec un gel douche sans eau, des pansements, une brosse à dents, une capote de protection pour les verres, etc. »
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© Adrien Labit / Pokaa
« Faire la fête sans déranger la planète »
En plus de proposer des produits aux fêtard(e)s, Clémence Métou travaille en direct avec les organisateurs/rices, qui peuvent commander des produits en grande quantité. « Par exemple, des bouchons d’oreilles biodégradables ou des cendriers de poche en bambou personnalisables au nom de l’événement. J’ai aussi un partenariat commercial au travers duquel je distribue les capotes de verre anti-GHB pour My Safe Cup. »
Ainsi, Feelnchill propose des solutions écoresponsables et éthiques, aux professionnel(le)s comme aux particuliers/ères.
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« Vu que c’est la première année, c’est vraiment la phase test », explique la Strasbourgeoise qui signe ses premières ventes aux professionnel(le)s et observe un très bon démarrage sur les paillettes.
Pour l’avenir, les idées ne manquent pas, tant, en termes de responsabilité environnementale, beaucoup reste à faire dans les milieux festifs. La ligne de l’entrepreneuse est claire : « En soi, être dans un événement, cela pollue déjà énormément. L’idée derrière Feelnchill, c’est de faire la fête sans déranger la planète. »
Le site web de Feelnchill
Sa page Instagram
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