Publié le
9 mars 2025 à 16h16
Pas de surprise. Interrogée par des lecteurs du Parisien dans un échange publié ce dimanche 9 mars 2024, la présidente de la Région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse a confirmé que le pass Navigo augmenterait jusqu’à l’ouverture de l’ensemble des lignes de métro du Grand Paris Express (GPE) en 2031. Mais cette croissance des tarifs ne dépassera « pas plus de l’inflation + 1 % », a-t-elle assuré.
Une augmentation d’environ 15 euros par mois en trois ans
Ce seuil a été fixé dans un accord signé par l’autorité régulatrice des transports franciliens, IDFM, et l’État, en 2023. Il stipule que les entreprises et les collectivités locales, qui financent la moitié du pass Navigo, s’engagent à une hausse des subventions en vue de l’arrivée des 300 kilomètres du GPE. Dans les colonnes du quotidien, l’ancienne candidate LR à l’élection présidentielle, arrivée à mi-mandat, a ainsi promis « des hausses régulières mais […] très modérées ».
D’un montant de 88,80 euros par mois, le pass Navigo a augmenté de 2,20 euros début 2025 comparaison avec 2024 (86,40 euros), soit une hausse de 2,8 %. Ce taux se révèle légèrement supérieur à l’inflation moyenne calculée par l’Insee, estimée à + 2 %. L’explosion des tarifs était intervenue douze mois plus tôt, le 1er janvier 2023. Malgré une aide de l’État, le titre de transports avait bondi de 8,90 euros, soit 12 % par mois, passant de 75,20 euros à 84,10 euros.
Pourtant, nonobstant ces impulsions tarifaires, Valérie Pécresse se défend d’« augmenter les tarifs pour le plaisir ». Selon elle, le « vrai prix des transports », en incluant les « conducteurs, les mainteneurs, les trains, l’électricité est trois plus cher », à savoir « 274 euros ».
Vidéos : en ce moment sur ActuRetard de livraisons sur le Grand Paris Express
Pourtant, ce discours ne convainc pas l’opposition. En décembre 2024, au moment du vote du budget pour l’année 2025, la gauche avait dénoncé la mise en place du nouveau système tarifaire, qui permet de se déplacer dans toute l’Île-de-France pour 2,50 euros. Cette « révolution billettique » demande un effort de 30 millions d’euros à IDFM. Un chiffre qui se reporterait de facto sur le prix du pass Navigo, d’après le groupe de la gauche communiste, écologiste et citoyenne du Conseil régional.
Cette nouvelle grille, simplifiée, s’inscrit dans le projet du GPE, « une révolution » selon Valérie Pécresse. Mais un vaste chantier qui prend du retard. La ligne 15 sud, 16 et 17 n’ouvriront qu’au deuxième trimestre de 2027, avait fait savoir la Société des Grands projets en février. « C’est une mauvaise nouvelle pour les habitants de la petite couronne », avait déploré Valérie Pécresse. Une mission de contrôle et de coordination sera lancée « pour réduire les délais au maximum », avait-elle indiqué.
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