Partie depuis la pole, la Ferrari #50 pilotée par Nicklas Nielsen a conservé la première place au départ pendant que la voiture sœur se débarrassait aux Combes de la 499P semi-privée d’AF Corse, toutes deux poursuivies par la Peugeot 9X8 #94 de Loïc Duval. Un départ plutôt calme sur l’ensemble du plateau, sauf pour la Porsche Penske 963 #5, en tête-à-queue aux Combes après un contact avec la Cadillac V-Series.R de Sébastien Bourdais, pénalisé pour l’incident.
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Une fois le peloton des Hypercars revenu sur celui des LMGT3, après un gros quart d’heure de roulage, l’Alpine #36 pilotée par Frédéric Makowiecki s’offrait le scalp de la Peugeot #94 et puis, autoritairement, de la Ferrari #83 de Phil Hanson, lançant une sacrée foire d’empoigne dans le peloton qui allait rebattre les positions. Peu avant la demi-heure de roulage, l’A424 dépassait également la Ferrari #51 pour s’emparer de la seconde place, à quatre secondes de la #50.
Juste avant la première heure de course, le Full Course Yellow était déployé suite à une casse mécanique pour la Porsche Proton de Nico Pino, qui regagnait malgré tout son stand sur le moteur électrique. La Ferrari #83 perdait quant à elle beaucoup de positions et allait finalement s’immobiliser dans les stands quelques minutes plus tard, victime d’un problème d’échappement.
Le Safety Car remet les compteurs à zéro
Après une heure et quart de course, le Safety Car allait être déployé pour dégager deux LMGT3 et pour nettoyer la piste. L’occasion d’un resserrement des positions qui a effacé l’avance dont jouissaient les Ferrari et l’Alpine en tête. La course allait reprendre une grosse quinzaine de minutes avant la fin de la seconde heure. La Ferrari #50 allait vite prendre une seconde d’avance face à l’Alpine #36 et à sa voiture soeur. La Peugeot #93 occupait pour sa part la quatrième place.
Une fois le tiers de course passé, la Ferrari #51 allait être dépassée par la Peugeot pour la troisième place à la faveur du trafic puis, plus tard, par la BMW #20, cette fois hors trafic. Elle allait cependant reprendre la place sur le proto allemand, à la faveur d’une lutte à trois avec la Peugeot #94, avant de se hisser à nouveau sur le podium grâce au trafic. Devant, la Ferrari et l’Alpine de tête, qui se tenaient en moins de deux secondes, prenaient un peu le large.
Alpine aux commandes avant un nouveau Safety Car
Après 2h30 de course, à la faveur d’un nouveau passage au stand et d’un undercut bien exécuté par Jules Gounon, l’Alpine #36 prenait la tête de la course en profitant des pneus chauds par rapport à la Ferrari #50, désormais entre les mains de Miguel Molina. La troisième place était alors occupée par la Ferrari #51, aux mains d’Antonio Giovinazzi, le top 3 se tenant en une poignée de secondes.
À la mi-course, le Safety Car allait de nouveau être déployé pour l’accident de la McLaren #95 d’United Autosports de Sean Gelael, envoyée dans le mur par une Mercedes d’Iron Lynx avant Malmedy. Durant cette voiture de sécurité, une grande partie des Hypercars passaient par les stands, à l’exception de la Peugeot #93, qui se retrouvait en tête, devant l’Alpine #36, la Toyota #7 et la Ferrari #51. Les Ferrari réalisaient une drôle de manœuvre lors de ce passage par les stands en inversant leurs positions dans la pitlane pour apparaître dans l’ordre de leur stand. Cela allait valoir une enquête des commissaires.
À la relance de la course, scène étonnante : avec une Ford LMGT3 intercalée derrière la Peugeot de tête, cette dernière pouvait prendre deux secondes d’avance avant même la ligne de départ/arrivée car le reste des Hypercars restait coincé ! Peu après, dans une lutte avec la Toyota #7, la Ferrari #50 reprenait la troisième position, derrière l’Alpine #36. La Peugeot de tête, pilotée par Jean-Éric Vergne, finissait par passer par les stands à 2h20 du but, redonnant les commandes à l’A424.
Désillusion pour Peugeot
Une nouvelle sortie de piste pour une McLaren LMGT3 au virage 17, bien aidée par une Mercedes, allait entraîner une nouvelle Virtual Safety Car puis une Safety Car. C’est d’ailleurs sous ce régime que débutait le dernier tiers de l’épreuve belge. La Ferrari #51 menait la course à la relance, à 1h50 de l’arrivée, devant la #50 et l’Alpine #36. Alors que la #93 avait déjà été piégée stratégiquement par la voiture de sécurité, la marque au lion allait tout perdre après un contact de la #94 avec la BMW #20. La 9X8 allait être contrainte de regagner les stands au ralenti en raison d’un problème de suspension, avant d’abandonner.
Au tour suivant la relance, la Ferrari #50 prenait les commandes sur une consigne d’équipe, les 499P affichant alors un gros rythme alors que l’enquête était toujours en cours suite à leur manœuvre des stands. Toutefois, comme tout au long de la course, l’Alpine, cette fois aux mains de Mick Schumacher, restait dans les échappements de la #51 d’Alessandro Pier Guidi et allait même la dépasser au virage du karting. Une phase de course qui allait être suivie par une tentative audacieuse et musclée, mais réussie, de la BMW #20 de Robin Frijns, dans Blanchimont, sur la Ferrari.
Mais ce n’était que partie remise puisque Pier Guidi allait reprendre les deux positions d’un coup d’un seul avec un freinage énorme sur l’extérieur à l’arrêt de bus lors du tour suivant. Par la suite, à l’attaque du Raidillon, la BMW et la Ferrari allaient encore entrer en contact avant que la Ferrari ne maintienne sa position en coupant l’intérieur. La direction de course allait intervenir pour demander à la 499P de rendre la position. La grande gagnante de cet affrontement à trois n’était autre que la Ferrari de tête, qui prenait alors neuf secondes d’avance.
Alpine dans la lutte jusqu’au bout
Un peu moins d’une heure et trente minutes avant la fin de la course, l’Alpine #36 était contrainte de rentrer au stand par la direction de course en raison d’une crevaison lente. Cela la renvoyait immédiatement à l’avant-dernière place chez les Hypercars alors qu’elle était dans le top 4 depuis le début de l’épreuve, mais décalait sa stratégie par rapport aux pilotes de tête.
Au jeu du décalage stratégique, la Toyota #8 de Sébastien Buemi se retrouvait aux commandes de la course à 55 minutes du drapeau à damier, devant l’Alpine #36 et la Porsche Penske #5 de Julien Andlauer. Trois quart d’heure avant la fin de l’épreuve, l’A424 prenait la tête avec l’arrêt de la GR010, dont les ingénieurs espéraient encore jouer la victoire. Derrière l’Alpine, la Ferrari #51 faisait l’effort pour réduire l’écart.
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La question était alors de savoir ce que les Ferrari allaient faire, alors que l’Alpine y était assurément contrainte. C’est ce qu’elle faisait à une demi-heure de l’arrivée pour un arrêt court sans changement de pneus. La Ferrari #51 était alors en tête, imprimant un gros rythme pour creuser le plus d’écart possible, alors que la #50, troisième, se contentait elle d’un rythme de sénateur pour économiser.
Une lutte assez âpre s’engageait entre l’Alpine #36 et la Toyota #7, la voiture française perdant un peu de temps dans la lutte, entrecoupée par un Full Course Yellow assez bref, mais prenant l’avantage pour se retrouver à portée de fusil de la Ferrari #50.
Douze minutes avant la fin du chrono, la Ferrari #51 finissait par s’arrêter, avec plus de 40 secondes d’avance sur la voiture sœur. Cette avance était suffisante pour rester en tête avec une quinzaine de secondes d’avance sur la #50. Et cette dernière allait réussir à sauver suffisamment d’essence pour aller au bout tout en contenant Schumacher.
La Ferrari #51 (Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi) remportait les 6 Heures de Spa, 4,2 secondes devant la Ferrari #50 et 5,1 secondes devant l’Alpine #36.
Côté LMGT3, la victoire est revenue à la Ferrari 296 de Vista AF Corse.
6 Heures de Spa
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