La fille du Samouraï, décédé en août 2024, déplore la mise en scène de la cérémonie du cinéma français pour saluer la mémoire de son père. Elle souligne aussi ce soir dans «C l’hebdo» l’oubli des Oscars.
Anouchka Delon accorde à «C l’hebdo» ce samedi 10 mai sa première interview depuis la mort de son père, décédé le 18 août 2024. Elle proposera durant le Festival de Cannes l’exposition de photographies Delon & Elles. «Alain Delon ne serait rien sans ses femmes. Sans une partenaire exceptionnelle et à son niveau en face, ça ne donne pas un film mythique», explique la jeune femme de 34 ans.
Même si la légende du cinéma français a longtemps boudé la Croisette, il a reçu en 2019 une palme d’honneur lors de la 72e cérémonie de clôture. «Il méritait tellement cette palme», assure Anouchka Delon à Aurélie Casse avant de dévoiler les coulisses de cette récompense exceptionnelle : «J’ai appelé Thierry Frémaux en lui disant “On ne va peut-être pas attendre qu’il soit mort pour le faire”». «C’était son dernier vrai hommage», un hommage à sa hauteur, contrairement à d’autres cérémonies.
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Oublié aux Oscars
«Les Oscars, ils l’ont oublié, ça c’était vraiment choquant. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas fait des grands films aux États-Unis qu’il faut l’oublier. Le Samouraï, La Piscine, Monsieur Klein ce sont quand même des films marquants. J’ai trouvé ça dommage artistiquement», déplore Anouchka Delon. Quelques secondes plus tard, c’est la cérémonie des César qui est à son tour critiquée : «Aux César, c’était joli. Je trouvais qu’il y aurait pu avoir un peu plus».
Au lendemain de la cérémonie, Anouchka Delon avait posté un extrait du film de René Manzor, Le Passage, sorti en 1986. Elle avait accompagné la vidéo des paroles de la chanson de Stromae : «Où es-tu papa ? Dis-moi, où es-tu papa ? Sans même devoir te parler tu sais ce qu’il ne va pas. Ah sacré papa, dis-moi où es-tu caché ? Ça doit faire au moins six mois que j’ai compté mes doigts.»