À l’issue du cavalier seul du Stade Toulousain samedi soir face au RC Toulon (16-50), lors de la 23e journée du Top 14 au Stade Vélodrome, découvrez ce qui a plu… et déplu à notre rédaction.
TOPS
Santiago Chocobares et Ange Capuozzo bouillants
Le trois-quarts centre et son ailier étaient en grande forme lors du récital toulousain face au RC Toulon samedi soir à Marseille (16-50). Le premier, remuant dès les premières minutes du match, a inscrit le deuxième essai de son équipe peu après la reprise (48e). L’Argentin affiche également 40 mètres parcourus ballon en main, ainsi que huit plaquages réussis sur neuf exécutés. Toujours juste, incisif et bien placé dans le jeu, un élément de grande qualité.
De son côté, l’Italien a fait ce qu’il s’est faire de mieux, c’est-à-dire déstabiliser et transpercer la défense adverse. Avec ses jambes de feu, le supersonique rouge et noir cumule 104 mètres parcourus en possession du cuir. Même s’il n’a pas aplati dans ce match, le Transalpin a été quasiment décisif sur tous les essais de son équipe. Létal.
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Mathis Castro-Ferreira déménage
Dès que son entraîneur Ugo Mola fait appel à lui, le jeune Toulousain répond présent. Toujours féroce dans les contacts et déterminé, le troisième ligne a de nouveau montré sa puissance physique en réussissant six plaquages sur six tentés. Le joueur de 21 ans s’est également offert le premier essai dans le jeu du match (14e).
Guillaume Cramont percutant
Lui n’a également pas fait dans la dentelle. Le talonneur du Stade termine la rencontre avec le total de 16 courses réalisées à haute intensité dans ce match, 50 mètres effectués ballon en main et un seul plaquage manqué sur dix exécutés. Une performance impressionnante de sa part.
Lewis Ludlam (sur)nage
23 plaquages au compteur… Le troisième ligne du RCT, excellent dans l’exercice, a encore une fois montré l’effort nécessaire pour le franchir. L’Anglais n’a échoué «qu’à» quatre reprises dans ce domaine, tout le long du match, et s’est démené pour enrailler les offensives toulousaines. Un guerrier.
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Matthis Lebel, poulet…
Toujours explosif sur ses appuis, le trois-quarts aile toulousain montre systématiquement une grande vélocité, mais a tendance (aussi) à se perdre au fur et à mesure des mètres parcourus. Auteur du sixième essai des siens (67e), le n°11 du Stade est capable du meilleur comme du pire.
FLOPS
… sans tête
Le joueur de 26 ans, difficile à stopper une fois lancé, se casse souvent les dents seul, en vacillant et balbutiant son rugby, sur les défenses adverses. À la fois énergique et brouillon, Lebel se mue en poulet sans tête, courant dans tous les sens, mais ne paraissant jamais savoir où aller.
Baptiste Serin a du sang sur les mains
Malgré lui, l’expérimenté capitaine toulonnais a décidé du sort du match. Expulsé définitivement à la suite d’un second carton jaune avant la pause (39e), le demi de mêlée varois a plombé et condamné les siens à une deuxième période digne d’un chemin de croix. réduits à 14, les Varois ont été démolis face au rythme frénétique des Haut-Garonnais. Mine déconfite sur le banc, le joueur de 31 ans savait qu’il avait du sang sur les mains.
Paul Costes, la plaie
Être jeune et talentueux n’excuse pas tout. Souvent à la limite au niveau de l’attitude et du comportement sur et en dehors des terrains, le trois-quarts centre toulousain – qui s’était fait connaître du grand public en s’en prenant stupidement et gratuitement à des journalistes après le sacre de son équipe en finale du Top 14 face à l’UBB en juin dernier – semble être à la fois fougueux, impatient et impulsif. Également capable du meilleur comme du pire, le joueur de 22 ans a frôlé le carton rouge en première période après un plaquage spectaculaire et dangereux sur Baptiste Serin. (Trop) souvent au cœur des bagarres et des échauffourées, le jeune Toulousain devra apprendre à se canaliser davantage à l’avenir pour ne pas devenir la caricature de lui-même et se condamner à l’image du «chien fou» arrogant, et imbu de sa personne. Pour l’instant, le fils d’Arnaud Costes paraît plus exubérant que malin…
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Romain Ntamack commotionné
Encore un blessé côté toulousain ? Sorti sur protocole commotion en première période (20e) – remplacé par le mi-figue mi-raisin Paul Graou – l’ouvreur stadiste semblait désabusé et abattu dans les vestiaires. En espérant que l’international français, qui peine à retrouver son meilleur niveau cette saison, puisse être de retour rapidement sur les terrains. L’infirmerie haut-garonnaise est, elle, pleine à craquer.
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