Ce samedi, à l’occasion du multiplex de la 23e journée de Top 14, quatre scénarios grandioses nous ont été offerts. Découvrez ce qui a plu et déplu à notre rédaction.

TOPS

Un multiplex de folie

Cet après-midi restera dans les annales de la saison 2024-2025. Sur les quatre pelouses, les affrontements nous ont tenus en haleine. Perpignan a disposé du Stade Français pour deux petits points dans une ambiance de feu (20-18) quand La Rochelle a crucifié le RC Vannes à la sirène (30-29). Racingmen et Bayonnais, au terme d’un joli chassé-croisé, se sont quittés sur un match nul (24-24), quand Pau a résisté au retour du LOU pour décrocher un succès de rêve (29-27). Aucune rencontre ne s’est terminée par plus de deux points d’écart, résumant bien l’après-midi exceptionnelle que les fans de rugby ont pu vivre ce samedi. Des essais en pagaille, des dénouements féeriques pour certains et tragiques pour d’autres, en clair, le Top 14 a encore démontré pourquoi il était considéré comme le meilleur championnat du monde.

Dans la douleur, l’USAP se donne de l’air

Non, ce Perpignan-Stade Français n’est certainement pas le match le plus marquant de cette 23e journée. Pour résumer ? Un jeu pauvre et un contenu ennuyeux pour quatre-vingts minutes dont on se passera volontiers au moment de faire le bilan de cet exercice. Toujours est-il que cette rencontre est un des grands tournants du sprint final, que Perpignan a disposé du Stade Français, et que les supporters venus en nombre du côté d’Aimé-Giral peuvent enfin respirer. Il n’aura fallu qu’un seul coup d’éclat aux hommes de Franck Azéma pour terminer dans l’en-but, sur une jolie action conclue par le troisième-ligne Velarte, au soutien de ses trois-quarts. Les Catalans ont fait le boulot mais doivent désormais gérer deux déplacements périlleux à Clermont puis à La Rochelle, avant de recevoir le leader toulousain. Loin d’être une mince affaire.

Hastoy bourreau des Vannetais

Ce match ne pouvait se terminer que de cette manière. Un drop de quarante-cinq mètres pour crucifier le RC Vannes sur la sirène. Antoine Hastoy a offert au Stade Rochelais une victoire ô combien cruciale dans la saison des Jaune et Noir, au terme d’un match de très grande qualité. Quel scénario les deux formations nous ont offert cet après-midi à La Rabine, avec un chassé-croisé grandiose qui a tenu en haleine tous les suiveurs du rugby français. Alors que les Bretons venaient d’inscrire l’essai de la gagne grâce à Moukoro à la 78e, Hastoy prenait ses responsabilités et passait un drop grandiose pour éteindre La Rabine. Peut-être le moment le plus important de la saison rochelaise. Ce soir, les hommes de Ronan O’Gara dorment dans le top 6 et peuvent remercier leur ouvreur.

FLOPS

Le Stade Français trépasse

L’opération maintien se poursuivait ce samedi pour les Parisiens, face à un concurrent direct. C’est encore raté. Et pourtant, les Soldats Rose terminent à deux petits points d’une équipe perpignanaise qui s’est montrée peu à son avantage, jamais séduisante comme elle peut certaines fois l’être en profitant de son jeu de mouvement. Cela n’a pas suffi pour Macalou et les siens, opportunistes pour marquer deux essais faciles (40e et 47e), mais incapables d’enchaîner les temps de jeu, bien trop indisciplinés (trois cartons jaunes et 13 pénalités concédées) et jamais dominant dans les collisions, malgré le retour de romain Briatte. Le Stade Français se retrouve 13e du championnat et peut remercier Antoine Hastoy pour avoir empêché la victoire du RC Vannes. Sans cet exploit, les hommes de la capitale se seraient retrouvés derniers du Top 14. Prochain match face à Lyon à domicile, où un supplément d’âme est attendu pour enfin relever la tête repousser la descente.

Coup d’arrêt pour le LOU

Karim Ghezal avait choisi de faire tourner son effectif pour affronter la Section Paloise. Curieux, alors que le LOU a de quoi jouer une qualification à la phase finale. Curieux car le LOU s’est heurté à une séduisante équipe de Pau durant la première période. Dépassés physiquement, les Lyonnais rentraient à la pause, menés 26-10. Dans un second acte encore grandiose, Tchaptchet et les siens retrouvaient leur jeu séduisant, revenaient peu à peu avent de finalement s’incliner. En effet, Lyon joue une finale de Challenge Cup dans deux semaines face à Bath, mais on peut s’interroger sur ce choix du staff. Avec les cadres, il ne fait aucun doute que les Lyonnais auraient disposé de Pau et seraient ce soir dans le top 6.