Une marée rouge a envahi Marseille ce samedi. Entre les plages de l’escale Borély et l’avenue du Prado, supporters toulonnais et toulousains se mélangeaient sous le soleil de la capitale phocéenne au son de la Banda Vinoix. Même l’initiation au rugby fauteuil dans le cadre de son projet solidaire « Ruck N Roule » a mis tout le monde d’accord. C’était vraiment jour de fête. Dans les tribunes de l’Orange Vélodrome avant le coup d’envoi, difficile de faire le distinguo entre les deux tribus même si, au fil des minutes et de la démonstration toulousaines, le virage Sud a pris le dessus sur le peuple toulonnais.

Une couleur rouge, véritable fil conducteur d’une soirée noire pour le RCT où l’expulsion de Baptiste Serin aura été lourde de conséquences. Parce que derrière, les hommes de Pierre Mignoni ont pris la marée. Déjà, le demi de mêlée varois était parti se reposer 10 minutes après un premier jaune dès la 9e minute en écroulant volontairement un maul.

Trente minutes plus tard alors que les Toulonnais étaient revenus de l’enfer en recollant au score (13-14), le natif de La Teste-de-Buch se faisait rattraper par la patrouille et notamment l’œil avisé de M. Rozier avec l’aide la vidéo, sur une faute d’antijeu au sol, en jouant au pied un ballon dans un ruck.

D’énormes errements défensifs

Sanction immédiate juste avant la pause avec un carton rouge fatal qui ne laissait présager rien de bon pour la suite. Toulon payait cash son indiscipline avec trois cartons (dont ce rouge) en première période.

Cette première expulsion de la carrière du maître à jouer varois désorganisait complètement tout le système mis en place par Pierre Mingoni. La suite devenait un véritable supplice avec des trous béants dans la défense du RCT. Il n’en valait pas plus pour que le rouleau compresseur toulousain n’écrase cette rencontre avec maîtrise et un banc XXL. Ce rouge a vraiment changé la donne même si ce n’est pas la seule explication pour justifier les énormes errements défensifs. Toulon va devoir digérer cette gifle et faire sans Baptiste Serin lors de son prochain déplacement à Pau.