Quatre rencontres, dont un crucial Perpignan-Stade Français pour le maintien, viennent de rendre leur verdict ce samedi.

Au terme d’un multiplex de folie en Top 14 ce samedi – où les quatre rencontres du jour se sont décidées dans les derniers instants – le Stade Français, sous pression, a perdu très gros sur le terrain de Perpignan (défaite 20-18 avec le bonus défensif). Les Parisiens reculent à la 13e place, synonyme de barrage. L’USAP passe 12e.

Tout proche de la victoire, le RC Vannes, toujours lanterne rouge, est tombé à domicile face à La Rochelle (29-30). Dans un match haletant, l’Aviron Bayonnais a raté la pénalité de la gagne sur le terrain du Racing 92 (24-24) tandis que Pau a eu le dernier mot à Lyon (27-29).

Le Stade Français s’écroule à Perpignan

C’était le match phare de ce multiplex. Entre Perpignan et le Stade Français, le perdant serait bien mal embarqué dans la course au maintien. Dans une rencontre globalement pauvre et ennuyeuse, les Soldats Roses, imprécis mais valeureux, ont longtemps fait la course en tête. Opportunistes et efficaces, Dakuwaqa (40e) et Macalou (47e) permettaient aux leurs de creuser l’écart sur des essais offerts par l’adversaire. Jamais impériaux, les Parisiens n’ont pu réaliser le break, et sur la seule envolée du match côté perpignanais, le troisième-ligne catalan, Velarte, terminait dans l’en-but pour réveiller le chaudron Aimé-Giral (62e).

S’en sont suivies vingt minutes de tension extrême au cours desquelles les buteurs ont pris le relais, dans des conditions défavorables causées par le vent. Zack Henry a même eu la balle de match à trois minutes du terme de la rencontre, le ballon fuyant finalement les perches d’Aimé-Giral. Comme trop souvent cette saison, le Stade Français s’incline encore. Les Stadistes se retrouvent 13es du championnat et voient l’USAP se donner de l’air.

Hastoy crucifie Vannes sur le fil

Vous l’aurez compris, sur toutes les pelouses, les scénarios ont été sublimes dans cet après-midi enchanté. Et c’est certainement le match entre Vannes et La Rochelle qui mérite la Palme d’or. À la 78e minute, Thomas Moukoro, d’un essai en puissance, pensait avoir offert aux Bretons un succès crucial dans l’histoire du club morbihannais. La Rabine, en extase, était pourtant refroidie quelques secondes plus tard, quand Antoine Hastoy, d’un drop merveilleux de quarante mètres, permettait aux hommes de Ronan O’Gara de décrocher la victoire. Une action sur la sirène qui résume le chassé-croisé que nous ont offert les deux formations cet après-midi. D’abord un début de match de feu des Rochelais, puis une période consistante de la part des Vannetais, avant le réveil des Jaune et noir, précédant le scénario compté ci-dessus. Vannes voit ses chances de maintien s’amoindrir nettement, quand La Rochelle fait son grand retour dans le top 6.

Pau célèbre à Lyon, le Racing et Bayonne se quittent bons amis

Dans les deux autres matches de ce multiplex – tout aussi haletants – Pau a signé un beau coup d’éclat sur la pelouse du LOU, grâce à une première période de très grande qualité et quatre essais inscrits. Les hommes de Sébastien Piqueronies ont résisté dans le second acte au réveil des Lyonnais, revenus avec de meilleures intentions. Le classement se ressert ainsi pour la course à la qualification.

Du côté de la capitale, le Racing 92, trop imprécis et indiscipliné, a concédé le match nul à domicile face à Bayonne. Puisque la dramaturgie a touché toutes les pelouses au cours de ce multiplex, Joris Segonds a même eu la balle de match sur une pénalité sur la sirène, passée trop à droite des perches de Paris La Défense Arena. Racingmen et Basques se quittent finalement sur un match nul qui arrangera forcément plus les seconds cités. Les hommes de Pata conservent évidemment leur place dans le top 6, quand Fickou et les siens ont certainement dit adieu à une qualification à la phase finale.

Les scores de ce multiplex de la 23e journée de Top 14 :

  • Lyon – Section Paloise (27-29)
  • Vannes – Stade Rochelais (29-30)
  • Racing 92 – Bayonne (24-24)
  • Perpignan – Stade Français (20-18)