Carlos Sainz Senior a clarifié sa
position quant à une potentielle candidature à la présidence de la
FIA, affirmant qu’il n’existerait aucun conflit d’intérêt malgré la
présence de son fils en Formule 1.

Alors qu’il envisage
sérieusement de se présenter face à Mohammed Ben Sulayem lors de
l’Assemblée Générale de la FIA en décembre prochain à Tachkent, en
Ouzbékistan, le double champion du monde des rallyes affirme avoir
entamé des consultations approfondies avec diverses figures
influentes du sport automobile mondial.

« Aucun conflit d’intérêt
»

L’une des premières
interrogations soulevées par cette possible candidature concerne la
neutralité de Sainz Sr., étant donné que son fils pilote
actuellement en F1 pour Williams.

Mais l’Espagnol a rapidement
écarté cette idée : « J’ai un parcours suffisamment connu pour
que les gens sachent que cela ne poserait aucun problème,
a-t-il déclaré à Motorsport.com. Évidemment, je devrais me
retirer de tout ce qui concerne le rôle que j’ai pu avoir dans la
carrière de Carlos, mais ce ne sera pas un souci. »

Il souligne par ailleurs que
son fils a atteint un niveau d’indépendance total : « Ce n’est
plus un enfant, cela fait dix ans qu’il est en F1. Si je vais de
l’avant avec ce projet, notre relation changera, bien sûr. Mais
l’impartialité est une exigence essentielle du poste, et je suis
parfaitement capable de l’assurer. »

Une candidature fondée sur
l’expérience

Sainz Sr. n’a pas directement
critiqué le président en poste, mais il reconnaît les nombreuses
controverses qui ont marqué le mandat de Ben Sulayem.

« Je ne fais pas cela pour
me battre contre qui que ce soit, insiste-t-il. Ce serait
une démarche née de la passion et de l’amour pour le sport
automobile. J’ai été de l’autre côté du sport, je sais combien il
est important d’écouter les pilotes, les équipes, les fans, les
promoteurs, les organisateurs… Je pense pouvoir rendre cette
relation plus fluide et plus forte. »

Une gouvernance plus
crédible

Carlos Sainz Sr. souhaite
également restaurer la crédibilité de la FIA : « J’aimerais que
la FIA retrouve le respect et l’estime qu’elle mérite. »

Mais il précise que sa
candidature ne deviendra officielle que s’il perçoit un réel
soutien : « Je pense que le moment est bon pour moi sur le plan
personnel et professionnel. Mon parcours montre que quand je
m’engage, je le fais sérieusement et avec professionnalisme.
»

Aucun autre candidat ne s’est
pour l’instant déclaré, ce qui positionne potentiellement Sainz Sr.
comme l’alternative la plus crédible à Mohammed Ben Sulayem. Reste
à savoir si la communauté du sport automobile est prête à soutenir
un homme respecté mais issu d’un univers plus rallye que monoplace,
tandis qu »il devra aussi convaincre les représentants des clubs
concernés par le tourisme et la mobilité. Ce qui est sûr, c’est
qu’il ne compte pas faire de sa candidature une affaire de
famille.