En proposant à Moscou un cessez-le-feu, samedi, les Européens ont montré qu’ils revenaient dans le jeu. Cela leur confère de grandes responsabilités, pour soutenir l’Ukraine tout en redevenant un interlocuteur acceptable du Kremlin.

Les lignes bougent et les camps se reforment. Saisissant au bond l’idée trumpienne d’une trêve inconditionnelle de trente jours, les Européens ont habilement joué, samedi à Kiev, en enrôlant la Maison-Blanche dans une offre de cessez-le-feu à prendre ou à laisser. L’idée était de l’imposer au chef du Kremlin et, à défaut, de démontrer au président américain qui est le fauteur de guerre. Dans les deux cas, la manœuvre permettait de recoller les morceaux avec Donald Trump. Celui-ci a dû admettre que sa méthode de joueur de poker ne fonctionnait pas, les exigences de Vladimir Poutine allant « trop loin ». Voir son rival Xi Jinping exhiber son « amitié d’acier » à Moscou pendant trois jours a aussi pu refroidir Trump sur les chances de réaliser sa grande ambition stratégique, arracher la Russie des bras de la Chine.

Poutine, fin joueur d’échecs, a vite vu qu’il n’y avait pas de bonne réponse à l’offre des alliés de l’Ukraine : soit il refusait le cessez-le-feu censé démarrer ce…

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Le Figaro

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