Le président du club montpelliérain Jean-Charles Caylar dresse le bilan après la défaite en finale de la Coupe de France et l’élimination en demi-finale du championnat.

Comment jugez-vous la saison du MHSC VB ?

Le bilan positif. J’avais fixé l’objectif de gagner les trois compétitions dans lesquelles nous étions engagées. On a gagné la Supercoupe, on a perdu en finale de la Coupe de France et en demi-finale du championnat au bout du tie-break. On a été l’une des équipes les plus constantes. Il y a de la déception parce que nous ne sommes pas passés loin mais c’est une belle saison pour le club.

Êtes-vous satisfait de la manière dont a vécu votre effectif ?

Ce groupe était de qualité. On a fait le pari de le constituer de joueurs expérimentés et de jeunes joueurs moins aguerris. Le club a fait le maximum pour les mettre dans de bonnes conditions. Ils garderont tous de bons souvenirs de cette saison.

L’entraîneur Loïc Le Marrec a conclu sa première saison entière à la tête de l’équipe et vous avez décidé qu’il sera toujours à son poste la saison prochaine…

Je suis satisfait du travail de Loïc et de son staff. Il n’a pas un bagage d’entraîneur très fourni comme ceux de Tours, Chaumont ou Tourcoing. Je n’oublie pas que c’était aussi la première expérience de son adjoint Gauthier Bru à ce niveau. Je suis content pour eux, c’est un pari qu’on a fait. Loic a son caractère, ses qualités, il connaît le volley-ball parce qu’il a été un grand joueur.

« On est encore des artisans »

Depuis que le club est passé sous pavillon MHSC, il fait partie des meilleurs en France. Peut-il se structurer encore mieux pour passer un cap supplémentaire ?

Cette histoire a commencé un peu avant, avec l’arrivée d’Olivier Lecat qui est resté sept ans et qui a permis de nous placer où nous sommes maintenant. Il faut qu’on structure encore le club. SI on veut grandir encore, on doit s’équiper, on y travaille pour être professionnel à tous les étages. Il doit y avoir des responsables identifiés et identifiables dans chaque secteur de l’entreprise. Cela passe par le développement du budget. On est encore des artisans à côté d’autres clubs.

Cela passe-t-il, par exemple, par la création d’un poste de directeur sportif ?

C’est prévu. On sait qu’il faut quelqu’un qui soit chargé de la direction sportive, l’intermédiaire entre le sportif, le président et les autres secteurs du club.

Le budget va-t-il augmenter ?

Nous sommes dans une période délicate pour tous les clubs. Dans l’idéal, il faudra qu’on l’augmente, en effet, si on veut étoffer le secteur sportif, renforcer le staff administratif. On fait un gros travail avec les partenaires.

La situation sportive (descente en Ligue 2) et financière (crise des droits tv) de la partie football masculin du MHSC peut-elle avoir des conséquences sur la section volley-ball ?

Le MHSC VB est une filiale à part entière du Groupe Nicollin au même titre que le foot qui connaît des difficultés plus sportives que financières. D’après mes informations, le Groupe Nicollin se porte bien, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

« La Coupe d’Europe ? Une énorme satisfaction »

L’une des grandes satisfactions est votre retour sur la scène européenne dès la saison prochaine…

Un des objectifs était de retrouver une place en Coupe d’Europe. Ce sera la CEV Cup ou la Ligue des champions, on le saura d’ici la fin du mois de mai. C’est une énorme satisfaction, on a envie d’exister dans ce genre de compétitions.

La constitution de l’effectif 2025-2026 a commencé par les prolongations des Argentins Ezequiel Palacios et Tomas Lopez en plus de Nicolas Le Goff et Corentin Phelut qui sont encore sous contrat…

Cela correspond à notre politique du club de conserver des joueurs attachés au club qui donnent beaucoup. Ces joueurs-là représentent notre colonne vertébrale. On va compléter l’effectif par d’autres qui amènent de l’air frais.

Qui sont-ils ? On parle du central des Bleus Quentin Jouffroy, du passeur argentin Matias Sanchez et du pointu allemand Simon Hirsch. Vous confirmez que ces joueurs ont signé au MHSC VB ?

Pour l’instant, je ne confirme rien. Au-delà de l’aspect qualitatif qui est important, on est dans l’attente de savoir dans quelle coupe d’Europe nous allons évoluer la saison prochaine. Quoi qu’il en soit, le groupe sera étoffé. On bouclera notre recrutement quand on connaîtra le calendrier domestique sera intense. La saison devrait demarrer fin octobre et finir en mai.