À Paris, un week-end sous les sigles de l’extrême droite radicale
Après la manifestation du Comité du 9 mai samedi 10 mai, l’Action française a marché ce dimanche pour rendre hommage à Jeanne d’Arc, suivie de près par des anciens pétainistes de l’Œuvre française.
Indubitablement, les touristes ne comprennent pas bien à qui ils ont affaire. Ce dimanche 11 mai, dans le doute, ils dégainent leur téléphone pour filmer cette étrange procession parisienne, partie des marches du palais Garnier, dans le quartier de l’Opéra, et qui se dirige vers la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides.
Les slogans « Gloire et honneur à Jeanne d’Arc » ou encore « Le roi, demain, la France en a besoin », lancés avec vigueur et détermination par les militants de l’Action française (AF), une organisation d’extrême droite monarchiste, ne provoquent aucune réaction particulière parmi les badauds, si ce n’est quelques sourires étonnés.
Cachemire : en annonçant lui même le cessez-le-feu, Donald Trump met Narendra Modi au pas
Donald Trump, en annonçant lui-même le cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, samedi 10 mai, a renvoyé Narendra Modi, au rang de supplétif.
Donald Trump et Narendra Modi, le 13 février 2025, à la Maison Blanche, à Whashington. Le milliardaire états-unien entend faire comprendre qui dicte les règles à un Narendra Modi qui tient lui aussi à sa stature d’homme fort.
© Pib/Press Information/Planet Pix via ZUMA Press Wire
Le premier ministre indien, Narendra Modi, a toujours fait du Cachemire une question strictement bilatérale, voire nationale. En annonçant lui-même le cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, le 10 mai, son allié le plus puissant, Donald Trump, l’a renvoyé au rang de supplétif. « Après une longue nuit de pourparlers sous la médiation des États-Unis, je suis heureux d’annoncer que l’Inde et le Pakistan ont convenu d’un cessez-le-feu COMPLET ET IMMÉDIAT », a-t-il écrit sur son réseau, Truth Social.
En plus de façonner sa prétendue image de président pacifiste, le milliardaire états-unien entend faire comprendre qui dicte les règles à un Narendra Modi qui tient lui aussi à sa stature d’homme fort. Si le Pakistan n’a pas démenti l’idée d’une médiation, le ministre indien des Affaires étrangères indien, Subrahmanyam Jaishankar, s’est empressé de publier un communiqué selon lequel la trêve aurait été « négociée directement ».
Guerre en Ukraine : les Occidentaux veulent un cessez-le-feu, Poutine propose un « dialogue direct » à Istanbul
Paris, Berlin et Varsovie, appuyés par Washington, avancent depuis Kiev une proposition de cessez-le-feu à laquelle le Kremlin répond par une offre de dialogue direct avec le pouvoir ukrainien.
Les chefs d’États européens de la « coalition des volontaires » à Kiev, le 10 mai 2025.
© Christian LIEWIG/POOL-REA
À la sortie de leur visite à Kiev, samedi 10 mai, les dirigeants des quatre plus puissants pays européens sur le plan militaire, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Pologne se sont prononcés en faveur d’un cessez-le-feu de trente jours « complet et inconditionnel ».
Sur demande expresse du chancelier allemand, l’administration états-unienne avait été associée à cette démarche. Les autorités russes ont aussitôt voulu donner le change à l’initiative occidentale. Elles semblent désormais enclines à s’engager dans un processus diplomatique pour mettre fin à la guerre qui ravage l’Ukraine depuis plus de trois ans.
Un nouveau Bétharram : près de Pau, sept anciens élèves du collège-lycée privé Saint Joseph de Nay témoignent de violences physiques
Sept anciens élèves témoignent auprès de l’Humanité de violences physiques subies au sein de cet établissement, situé à une dizaine de kilomètres de Bétharram sur une période s’étalant des années 1960 au début des années 1990.
Dans les années 1990, les élèves n’avaient « personne dans l’établissement vers qui se tourner » et la sensation de ne pouvoir échapper à des adultes qui avaient « carte blanche ».
© Richard DAMORET/REA
À la lecture du témoignage d’Hélène Perlant, dans l’édition de Paris-Match du 22 avril dernier, Paul Mirat a ressenti « un immense soulagement » « Je ne sais pas comment la remercier », souffle cet homme de 69 ans, à propos de la fille du Premier ministre François Bayrou. Cette dernière accuse un religieux, l’abbé Lartiguet, de l’avoir rouée de coups lors d’un camp d’été organisé par la congrégation de Bétharram.
Au collège où il enseignait, l’établissement privé Saint Joseph, à Nay (Pyrénées-Atlantiques), ce même Lartiguet avait fait de Paul Mirat son bouc émissaire. Gifles quotidiennes, tabassages en règle : le religieux, décrit comme une « armoire à glace », décochait ses coups « sans explications, juste pour le plaisir », accuse le septuagénaire. Lundi 5 mai, « pour alléger (s) on fardeau », Paul Mirat a déposé un signalement à la gendarmerie de Nay.
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Avant de partir, une dernière chose…
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