La récente perte au combat d’un exemplaire indien, la première dans la carrière internationale de l’avion, a déclenché un flot de haine en ligne et de trolling assez inédits. On savait déjà qu’à Moscou plus d’un général était effrayé par le Dassault Aviation Rafale on découvre désormais que c’est aussi le cas à Pékin et Islamabad. Dans cette guerre hybride des trolls professionnels, propagateurs de haine numérique, se font une spécialité depuis quelques jours maintenant d’en remettre une couche sur le bijou des bureaux d’études clodoaldiens. Essayons d’analyser froidement le pourquoi du comment.

D’abord oui à priori il est désormais quasi assuré qu’un monoplace omnirôles Rafale EH a été perdu au combat durant l’opération Sindoor menée contre des positions terroristes au Pakistan. Maintenant de s’avoir si c’est le fait d’un tir de DCA ou d’un chasseur adverse on n’est sans doute pas près de la savoir. Il n’en demeure pas moins que les militaires et médias pakistanais glorifient à l’excès ce fait de guerre. Sindoor a également mis en lumière la mauvaise préparation en amont de l’Indian Air Force qui semble avoir sous-estimé son ennemi ou bien avoir surestimé ses propres capacités offensives.

Objectivement parlant cette opération militaire est donc une réussite en demi-teinte. Bien sûr les missiles de croisière tirés par les avions de l’Indian Air Force, et en premier lieu le couple Rafale – SCALP-EG, ont fait globalement coups au but. Ces derniers sont d’ailleurs à priori demeurés dans l’espace aérien souverain de l’Inde obligeant la chasse pakistanaise à le violer. Ce qui explique notamment que le Rafale EH perdu l’ait été au-dessus du territoire indien et non du territoire pakistanais. Les Sukhoi Su-30MKI Flanker-H et leurs missiles de croisière BrahMos ont eux visiblement été obligé de frapper depuis le ciel pakistanais. Idem des MiKoyan MiG-29UPG Fulcrum dont là encore un exemplaire a été descendu, tombé lui au Pakistan.

Perdre un Rafale EH en opération de guerre symétrique est certes triste mais sans grande gravité en soit pour l’avenir commercial de l’avion. Tous les appareils, quel que soit le modèle, ont été perdu lors de tels conflits. Les guerres israélo-arabes ont coûtés des chasseurs et des avions d’attaque dans les deux camps sans jamais mettre en péril leurs ventes par les États-Unis, l’Union Soviétique, ou encore les pays européens. Il en est de même de la guerre du Vietnam. Qu’un avion de combat soit descendu en opération relève presque de la normalité de la guerre. D’autant que dans le cas du Rafale EH le pilote a pu s’éjecter et être récupéré sain et sauf.

L’opération Sindoor, aussi imparfaite soit-elle, a donc démontré que le Dassault Aviation Rafale EH était bien l’avion de combat du haut du spectre de la génération 4.5. En terme tactique il est capable de frapper avec précision des cibles ennemies en pleine nuit et à distance de sécurité. En terme de survivabilité il peut subir les impacts et voler jusqu’à mettre son pilote à l’abri de l’ennemi. Deux faits qui ont été démontré et qui viennent s’ajouter aux capacités connues depuis les engagements asymétriques de la France contre les groupes djihadistes au Sahel et au Levant. Et ça clairement ça ne plait pas aux adversaires, et encore moins au ennemis, de notre pays.

On savait depuis plusieurs mois que les Russes sont littéralement effrayés par les capacités réelles du Dassault Aviation Rafale, notamment en matière air-air. Leurs rencontres avec lui, principalement en mer Baltique et en mer Noire, leur ont laissé un arrière-goût amer. Le Rafale est supérieur à tous leurs chasseurs dérivés du Sukhoi Su-27 Flanker, Su-35 Flanker-E compris. En outre ils savent qu’avec le missile ASMP-A il représente, sous couleurs de l’Armée de l’Air et de l’Espace, un danger absolu pour l’intégrité de leur territoire.

On se doutait que les Chinois et les Pakistanais ne le portaient pas particulièrement dans leur cœur. Aux vues des centaines de fake news qui inondent les médias de ces deux pays depuis quatre jours autour de l’avion français on a la confirmation : eux aussi en ont une trouille phénoménale. Il y a d’abord les images de carcasses fumantes d’avions présentés comme des Rafale EH et finalement débunkées quelques heures plus tard comme antérieures à l’opération Sindoor et montrant tout sauf des Rafale. Il y a ensuite des pseudos experts qui vont venir vous expliquer à quel point les Chengdu F-10 Firebird pakistanais sont supérieurs aux Rafale EH indiens, sans jamais apporter le moindre élément factuel comme un affrontement ou encore au moins une ou deux entrevues entre ces avions comme nous le faisons ici même régulièrement entre le Rafale et les chasseurs russes.

Et comme si cela ne suffisait pas il y a les trolls qui dans un français approximatif viennent vomir sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok, X) leur haine de la France et du Dassault Aviation Rafale ? Sont-ils chinois ? Sont-ils pakistanais ? Sont-ils russes ? On l’ignore. Ils pourraient même venir de pays d’Afrique francophone. Toujours est-il que leur argumentaire pour démonter l’avion de Dassault Aviation se base sur… du vent. Ils reprennent pour eux les fake news pakistanaises et les gonflent.

Tout cela mit bout à bout démontre que Chinois, Russes, et Pakistanais détestent le Rafale et en ont peur. C’est donc un excellent argument commercial pour l’avion de combat français. Car s’ils n’en avaient pas à ce point la trouille ils ne mettraient pas autant d’énergie à dégrader son image. On ne s’attaque jamais qu’à ce qui nous dérange.

Photo © ministère des Armées.

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