L’art du rebond. La résilience. Un thème étudié avec le plus grand sérieux et qui concerne notamment les sportifs de haut niveau, forcément confrontés, un jour ou l’autre, à devoir se relever et repartir de l’avant après un traumatisme.
Celui vécu par le RCT à Mayol, il y a quatre semaines, était réel. Violent. En voyant Toulouse arracher sa qualification à l’ultime seconde sur une pénalité de Thomas Ramos, quelque chose s’est brisé dans l’équipe de Pierre Mignoni. Là est toute la différence entre une bonne équipe et une grande équipe, comme l’est le Stade toulousain. Le groupe d’Ugo Mola est tombé de son piédestal européen la semaine dernière à Bordeaux ? Il est reparti de l’avant hier, déroulant son rugby en dépit des absences (Dupont, Mauvaka, Ramos, Kinghorn, Willis, Akhi…) et des coups durs – sorties précoces sur blessures de Matias Remue et Romain Ntamack -, comme si de rien n’était.
La seconde période a même pris la tournure de la dernière finale du Top 14, qui s’était déroulée dans cette même enceinte, avec le récital des Toulousains face à l’UBB (59-3). Heureusement, Paul Graou, buteur de fortune, n’était pas en réussite, gaspillant 4 transformations qui auraient pu corser davantage l’addition, même si en encaissant 50 points à « domicile », alors qu’il était resté invaincu à Mayol en Top 14 jusqu’à présent, la note s’avère très salée.
« C’est honteux »
On pourra forcément se demander quel aurait été le scénario de ce match si le RCT était resté à 15 toute la rencontre. Mais pour la troisième fois consécutive dans un contexte identique – un RCT-Toulouse au Vélodrome -, les Varois ont vu rouge avant le repos, Baptiste Serin rejoignant Sergio Parisse et Brian Alainu’uese dans ce triste palmarès. Cette fois, Toulouse était trop bien armé pour laisser filer une rencontre qui lui tendait les bras.