Ce dimanche, Montpellier recevait l’Union Bordeaux Bègles dans le cadre de la 23e journée de Top 14. Découvrez ce qui a plu et déplu à notre rédaction à l’issue de la rencontre.

TOPS

Le MHR gagne le Top 6

Inespérée. Quelle victoire. Au bord de la Pro D2 la saison passée et connaissant une saison mitigée (12 défaites pour 11 victoires, avec celle de ce soir), les Montpelliérains éjectent La Rochelle de la sixième place du Top 14 et commencent à croire à l’impossible. Avec cette victoire 46-27 ce dimanche face à l’Union Bordeaux Bègles, certes amoindri, les Montpelliérains sont sixièmes de Top 14 (52 points) en obtenant le bonus offensif. Ils ont nettement dominé la première période, menant 31-10, mais ont connu un coup de moins bien au début du second acte, notamment avec l’essai de Jon Echegaray (42e), qui en inscrira un deuxième en fin de partie (76e). Les Rochelais ont dû supporter, malgré eux, l’UBB ce soir mais c’est bien le MHR qui les éjecte du Top 6, les envoyant à la septième position. Mais rien n’est fait car Rochelais et Montpelliérains s’affronteront le week-end prochain, dans un match capital, s’annonçant plein de tension.

Le festival de Maël Moustin

Si certains ont pu croire qu’ils soient pris par les émotions en jouant face à son ancien club, l’ailier de 22 ans a démontré ce dimanche, au GGL Stadium, toute l’étendue de son talent. Passé par Bordeaux de 2021 à 2024 – cinq rencontres avec les professionnels – Maël Moustin a sûrement laissé un goût amer au club girondin. Ingérable sur son aile gauche, le Français a réalisé le match complet. Avec deux essais en dix minutes lors de la première période (12e, 22e), le champion du monde des moins de 20 ans a écœuré ses anciens partenaires en parcourant 77 mètres, battant quatre défenseurs avec deux franchissements. Il réalise également un énorme travail sur l’essai de Moorby (18e). Même en défense, sa copie est propre avec six plaquages réussis sur six. Un match qu’il n’est pas près d’oublier.

Le précieux Léo Coly

Quel match de Léo Coly. Propre, efficace, le demi de mêlée a été précieux dans l’animation du MHR. Avec 24 mètres parcourus et réalisant 39 passes ainsi que 11 coups de pied, le joueur de 25 ans aura parfaitement organisé le jeu de son équipe face aux Girondins. Au pied, c’est là qu’il a été le plus important, ne manquant qu’une transformation (57e). Sinon, c’est deux pénalités réussies et quatre transformations. Le Français est sorti à la 66e mais il aura tout de même eu le temps d’aider son équipe en défense, ne ratant qu’un seul plaquage (cinq réussis).

FLOPS

Bordeaux coule

L’UBB stagne. Même si Yannick Bru était venu à Montpellier sans ses cadres, l’équipe alignée n’était pas ridicule. Pourtant, sur le terrain, elle l’a été. Étant menés 31-10 à la pause, les Bordelais ont dû compter sur deux hommes, Echegaray et Carbery, pour combler le manque de précision dans le jeu. Avec cette défaite (47-26), les Girondins (69 points) restent dauphins du Stade Toulousain à l’issue de cette 23e journée de Top 14victorieux de Toulon samedi, mais voient les Toulonnais très proches dans le rétroviseur (67 points). Après la finale de la Champions Cup face à Northampton (le 24 mai), les Bordelais se déplaceront à Toulon, dans un match crucial pour garder la deuxième place, synonyme d’une qualification directe en demi-finale du championnat.

Jacobs plombe les siens

Averti à la 11e minute pour un grossier tampon sur Anthony Bouthier, qui s’est fait percuter par Tiaan Jacobs après une chandelle, le troisième ligne bordelais a laissé les siens seuls au mauvais des moments. Pendant ces dix minutes hors du terrain, le Sud-Africain a vu ses coéquipiers se prendre 14 points (deux essais transformés) et même le deuxième essai de Maël Moustin lors de son retour sur la pelouse (22e). Même lorsqu’il était présent sur la pelouse, Jacobs n’a pas pesé, ce qui a forcé Yannick Bru à le sortir à la 49e minute.

Matiu ne fait pas mieux

Contrairement à son coéquipier, lui a joué toute la rencontre, mais à savoir pourquoi le manager girondin ne l’a pas fait sortir. En 80 minutes, Temo Matiu n’a pas pesé que ce soit en défense, ou en attaque. Le troisième ligne n’a réussi que deux plaquages lors de la rencontre (2/6) et n’a parcouru que huit petits mètres. Une rencontre loin des standards du très prometteur français.