CRITIQUE – À Venise, le Palazzo Grassi présente une rétrospective fascinante de l’artiste franco-italienne dont les influences oscillent entre littérature et sculpture.

Dès que l’on pénètre dans le Palazzo Grassi, sur le Grand Canal, à Venise, c’est l’arrivée sur une nouvelle planète où l’homme vécut jadis, où il a laissé la marque de son passage, de ses constructions, de ses habitudes, de ses techniques et de ses symboles, jadis compris de tous. Sous vos pieds, une sorte de bitume usé par le temps, des plaques de métal au reflet mordoré et au relief émoussé qui dessinent un usage oublié, un vieux trésor qui a perdu son sens et sa valeur.

Ces plaques d’aération, ces pièces de monnaie géantes ou ces échantillons de martelage racontent, à leur manière, par leur seule matière, ce que fut une civilisation. C’est « La vie étrange des choses », la plus grande exposition de l’artiste franco-italienne Tatiana Trouvé, la plus étrange aussi, qui prend littéralement possession du Palazzo Grassi de toute sa virtuosité et sa puissance évocatrice.

« Vue d’en haut, la sculpture de l’atrium révèle le diagramme d’un système de planètes ou d’un cosmos », soulignent…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 80% à découvrir.

Le Figaro

Je m’informe, je m’inspire, je m’abonne.

Découvrez notre offre de bienvenue.

Déjà abonné ?
Connectez-vous