Dans le quartier animé de Notre-Dame-de-Lorette, dans le IXe arrondissement de Paris, un jeune couple d’une trentaine d’années s’est lancé dans une aventure audacieuse : transformer un ancien espace de bureaux en un appartement chaleureux et fonctionnel. Ce premier achat, situé dans un immeuble haussmannien, a nécessité une réinvention complète pour intégrer une cuisine et une salle de bains, des éléments essentiels qui faisaient défaut dans cet espace initialement non conçu pour un usage résidentiel.
Dans la salon, un lustre boule en papier de riz de Hay et des fauteuils Lali de Sklum complètent l’espace, tandis qu’une photographie de Tomás Amorim orne la cheminée.
© bcdf studio
Pour ce projet ambitieux, ils ont fait appel à Atelier 1060, une agence d’architecture parisienne fondée en 2022 par Fanny Boquien et Victoire Sebaux. Le nom de l’agence, inspiré du code postal de Saint-Gilles à Bruxelles où les deux fondatrices se sont rencontrées à l’école d’architecture de Saint-Luc (LOCI), symbolise l’origine de leur collaboration et l’esprit qui anime leur travail. L’enseignement scientifique rigoureux de Saint-Luc a profondément influencé Fanny et Victoire, les amenant à voir la technique non pas comme une contrainte, mais comme un outil indispensable au processus créatif. Cette philosophie se reflète dans chaque projet de l’Agence qui s’efforce à trouver un équilibre subtil entre une approche structurelle rigoureuse et une flexibilité poétique. Dans ce projet de transformation, cette approche a permis d’optimiser les codes architecturaux haussmannien tout en optimisant l’espace.
Les étagères posées sur des demi-cylindres mandarines, conçues sur-mesure par Atelier 1060. Une lampe Nessino d’Artémide reprend cette couleur orange vive, et au fond les rangements de la chambre principale avec des poignées demi-lunes Bonnemazou-Cambus.
© bcdf studioUn défi architectural et logistique
L’un des défis majeurs de cette transformation a été de respecter les codes architecturaux haussmanniens tout en optimisant l’espace. Les descentes d’eau, toutes situées d’un côté, ont imposé une réflexion inventive pour intégrer les nouvelles installations sans compromettre l’esthétique du lieu. Le projet a su tirer parti de la double circulation des pièces de vie, en supprimant certains passages pour préserver la profondeur visuelle des pièces en enfilade. Des étagères ajourées, intégrées dans l’entrée, ont permis de maintenir cette impression d’espace tout en ajoutant une touche de modernité.