« Nous voulons qu’on prenne en compte notre spécificité de pêche artisanale et qu’on arrête de nous mettre des bâtons dans les roues et des restrictions qui n’ont aucun sens pour nous. »

Ce lundi matin ils étaient une cinquantaine à être mobilisés devant la préfecture des Alpes-Maritimes. Des pêcheurs de Nice, Antibes ou encore Cannes venus dire leur inquiétude quant à leur avenir face à de nouvelles restrictions.

« Aujourd’hui nous tirons la sonnette d’alarme face à une accumulation de contraintes réglementaires, techniques et administratives qui menacent directement notre métier, explique un pêcheur antibois. Nous appelons à un dialogue institutionnalisé avec nos représentants et pas à des règles qu’on nous impose sans connaître notre façon de travailler. »

« Faire disparaître les petits que nous sommes »

Ils mettent en avant 7 revendications principales: des quotas inadaptés et déconnectés du terrain qui ne tiennent pas compte des spécificités de la pêche en Méditerranée; une obligation de géolocalisation (VMS) disproportionnée avec un dispositif inadapté pour leurs embarcations de moins de 12 mètres; une complexité administrative qui est devenue invivable; une réglementation dissuasive notamment pour la vente directe aux restaurants; une réduction constante des zones de pêche de près de 40 % en dix ans; des contrôles mal ciblés et perçus comme injustes; un déséquilibre avec la pêche de loisir et le braconnage.

« Aujourd’hui on nous met dans le même panier que les grosses unités de pêche et on nous impose les mêmes règles. Cela n’a aucun sens sauf à vouloir faire disparaître les petits que nous sommes pour ne garder que les gros. »