« Pour nos salaires, nos carrières, nos métiers et pour dire non à l’austérité »: les fonctionnaires feront entendre leurs revendications dans toute la France mardi 13 mai. Localement, le rendez-vous est donné aux manifestants à 10 heures simultanément place Garibaldi à Nice et devant la préfecture à Toulon.
La fonction publique dans son ensemble est invitée à débrayer par une intersyndicale qui, au niveau national, rassemble cinq des huit syndicats majeurs. La semaine passée, c’est la CGT qui a tancé le « double discours » du gouvernement face à leurs revendications. Les organisations s’inquiètent des économies annoncées par l’État puisqu’Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a avancé 2 à 3 milliards d’euros résultant d’un grand « ménage ».
« Une attaque contre les disciplines »
Pour rappel, les syndicats réclament notamment l’augmentation de la valeur du point d’indice ou encore la suppression de la baisse de la rémunération de 10% pendant les congés maladies ordinaires. Cette journée d’action sera également l’occasion pour chaque branche d’évoquer les difficultés auxquelles elle fait face. À ce titre, pour l’enseignement, le Snes-Fsu dira sa colère contre la réforme de la formation initiale prévue à la rentrée 2025: « C’est une attaque contre les disciplines, notre professionnalité et nos missions de transmission des savoirs et savoir-faire […] Avec un concours à bac + 2,5, une baisse des exigences disciplinaires dans les nouvelles maquettes. »
Le 3 avril dernier, les fonctionnaires s’étaient déjà rassemblés pour porter leur message à Nice. Ils refusaient déjà d’être « la variable d’ajustement » de l’État.