Baisser les impôts au cours d’une mandature est déjà un fait suffisamment rare pour être souligné. Mais le faire deux fois lors d’un même budget, en quelques semaines à peine, cela relève presque de l’exploit… C’est pourtant ce que viennent de faire les élus lors du dernier conseil municipal d’Èze. À leur corps défendant, il faut bien le reconnaître. Explications…

Le mois dernier, lors du vote du budget de l’année 2025, ils avaient décidé de baisser les taux des taxes locales d’un point, les faisant ainsi passer à 18,57 % pour le foncier bâti et à 18,95 % pour le foncier non bâti (Nice-Matin du 15 avril). C’était sans compter les facéties de l’administration, qui a demandé à la commune de revoir sa copie. « C’est la meilleure de l’année, s’est esclaffé le maire (divers droite) Stéphane Cherki. Une loi a récemment été votée, stipulant que le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties ne peut augmenter plus ou diminuer moins que le taux sur le bâti. »

« Nous n’avons pas été informés de cette nouvelle loi; nous avons donc baissé les taux comme nous le voulions. Mais pour être en conformité, nous sommes maintenant obligés de baisser de nouveau le taux sur le non bâti à 18,93 %, au lieu de 18,95 % », a conclu celui qui occupe le fauteuil de premier magistrat depuis 2008 et a déjà officialisé sa volonté de briguer un quatrième mandat l’année prochaine. La délibération a été approuvée à l’unanimité.

Pas assez de bus pour desservir le village?

Au cours de ce conseil municipal, un autre sujet de préoccupation s’est invité dans les débats: le manque de bus desservant la commune.

« Nous n’arrêtons pas de demander à la Métropole d’accentuer les fréquences. Certes, ils ont mis un bus double depuis quelque temps, certes il va y avoir une augmentation en juillet-août, mais cela ne suffit pas. Il y a un changement de saison touristique, nous avons fait un mois d’avril exceptionnel et les ézasques ne peuvent plus prendre le bus », a regretté l’édile.