La boutique, ouverte en juin 2024 et spécialisée dans les «littératures queers», avait l’objet de plusieurs intimidations, avant d’être l’objet de dégradations. Une plainte a été déposée.
«On reste ouvert. La lutte continue», indique un collage sur la devanture brisée, au milieu d’une ribambelle de drapeaux multicouleurs. Située rue de Strasbourg, dans le centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique), la librairie indépendante Les Vagues a été vandalisée dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai. Deux vitres de sa façade bleue ont été brisées. Une dégradation décrite comme une «attaque LGBTphobe», par les gérants de cette boutique spécialisée dans les «littératures queers», qui affirment avoir déjà été victimes de précédentes intimidations.
«L’intimidation et la destruction ne gagneront jamais face à notre communauté et ses alliés», ont réagi lundi, sur leurs réseaux sociaux, les responsables des Vagues, en ajoutant avoir éprouvé une «grande tristesse» ainsi qu’un sentiment de «révolte» à la découverte des dégradations. «Nous condamnons fermement l’attaque subie par cette librairie», a fait savoir lundi, par communiqué, l’association des librairies indépendantes en Pays de la Loire, en rappelant que l’établissement est «un lieu du débat, des rencontres d’idées, où s’expriment les opinions les plus diverses dans la limite des règles de droit qui encadrent la liberté d’expression».
«Ce n’est pas la première fois que l’on a des actes malveillants: on a déjà eu un livre dégradé, et des personnes menaçantes qui sont rentrées dans la librairie», a indiqué au quotidien Presse Océan l’un des responsables des Vagues, qui a ouvert ses portes en juin 2024. L’un des deux incidents consistait en un message de haine, découvert glissé entre les pages d’un livre jeunesse, a précisé la librairie, à nos confrères d’Ici Loire Océan. «S’attaquer à une librairie, c’est quand même le summum du pitoyable», commente une gérante, pour France 3. Une plainte a été déposée au commissariat de Nantes. Les gérants de la librairie ont lancé une cagnotte en ligne de soutien, pour financer une meilleure sécurisation du site. «Nous sommes plus solides que nos vitrines!», assure les responsables de la librairie.