A défaut d’accueillir l’exposition universelle de 2025, pour laquelle elle fut un temps candidate, l’Ile-de-France s’invite à l’événement qui se déroule à Osaka, au Japon, depuis le 13 avril dernier et jusqu’au 13 octobre. Une délégation d’élus du Conseil régional, emmenée par sa présidente (LR) Valérie Pécresse, est en en effet déplacement cette semaine (du 12 au 15 mai) au pays du soleil levant pour ce qui s’apparente à une opération de séduction. Objectifs : nouer ou renforcer des partenariats économiques et institutionnels et promouvoir la destination touristique Ile-de-France au Japon. « Un partenaire important en Asie pour l’Ile-de-France sur un plan économique, technologique, culturel et académique », rappelle le Conseil régional. L’Ile-de-France compte près de 400 entreprises japonaises sur son territoire « et le flux entrant reste soutenu avec près de 84 nouvelles implantations depuis 2019 représentant environ 4 500 emplois », souligne la Région. L’Ile-de-France est, en outre, la principale destination de séjour des touristes japonais en Europe. Elle en accueille près d’un demi-million chaque année.
Au programme de ce voyage : ce lundi, une visite de l’exposition universelle d’Osaka donc, suivie de rencontres économiques et institutionnelles à Kyoto (région du Kansai) pour promouvoir la région Ile-de-France auprès d’entreprises et d’investisseurs japonais. La délégation francilienne est d’ailleurs accompagnée de quatre start-up et PME franciliennes spécialisées dans la tech (Ardoise.ai, Heidi, Diviniti et Meelk) et « qui mobilisent l’IA dans des domaines clés » (formation professionnelle, cybersécurité, sureté des infrastructures urbaines et gestion de contenu multilingues). Valérie Pécresse devait rencontrer les responsables de l’association patronale régionale Kansai Keizai Doyukai et des tour-opérateurs japonais et se rendre dans une école de mangakas (auteurs de mangas) ainsi que dans les locaux de l’entreprise Daito Kaseil, pépite industrielle nipponne positionnée sur le secteur des matières premières pour la cosmétique implantée à Frépillon, dans le Val-d’Oise.
Ces prochains jours, les élus franciliens doivent visiter l’université de Kyoto et l’Institute for Integrated Cell-Material Sciences (ICeMS) « qui a développé une recherche innovante au croisement de la biologie cellulaire et de la science des matériaux », et échanger avec des étudiants et des enseignants du programme Women’s Executive Leadership (WEL) « qui agit pour l’accès des femmes aux fonctions de management dans les entreprises ». Valérie Pécresse doit également rencontrer les président et vice-président de l’Union des gouverneurs du Kansai, à Otsu, pour « élargir le partenariat » entre la Région Ile-de-France et celle du Kansai signé en 2019 et « l’ouvrir à de nouveaux champs » (attractivité économique, innovation, échanges culturels, développement durable, adaptation au changement climatique…).
Enfin, les élus franciliens visiteront le siège social du groupe Kyocera, « un conglomérat industriel japonais initialement développé autour de la céramique fine avant de progressivement diversifier son activité autour de la fabrication de composants électroniques, d’imprimantes, de smartphones, d’équipements industriels et médicaux, de panneaux solaires et solutions de stockage d’énergie ou encore d’outils industriels de précision », expose la Région. Ce groupe est implanté en Ile-de-France depuis plusieurs décennies, à Massy, Orsay (Essonne) et Rungis (Val-de-Marne) où il emploie aujourd’hui 380 personnes. Reste à mesurer les retombées concrètes qu’aura de ce déplacement, loin d’être le premier de Valérie Pécresse au Japon où elle s’était déjà rendue en 2016 et en 2023 pour promouvoir l’attractivité de l’Ile-de-France.