Antoine Raugel collectionne les podiums depuis le début de saison (voir sa fiche DirectVelo), mais n’arrive toujours pas à lever les bras. Ce dimanche, à l’occasion de la troisième et dernière étape du Circuit de Saône-et-Loire, le pensionnaire du VC Villefranche Beaujolais a été devancé cette fois-ci, par Victor Loulergue (voir classement). “Ça ne sourit pas, toujours pas de victoire…“, souffle au micro de DirectVelo l’ancien professionnel d’AG2R Citroën.

Plusieurs de ses coéquipiers ont tenté de s’échapper tout au long de la journée, sans aller bien loin. “Aix et Bourg-en-Bresse étaient très forts, ils ont été patients et ont bien géré. On se surveillait vraiment entre les 4-5 premiers du général, c’était compliqué de faire la différence et de rentrer sur mes collègues. Ça a fait capoter notre stratégie“. Dans le circuit final, lors de l’avant-dernier tour, le coureur de 26 ans est sorti dans un coup de cinq éléments. “Mais là aussi, c’était pareil, il y avait beaucoup de marquage, on était tous à peu près au même niveau“. Ce n’est que dans la dernière rotation, dans l’ultime ascension à moins de cinq kilomètres du terme, qu’il a pu se détacher en compagnie de Victor Loulergue (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme).

« FAIRE DÉCOLLER L’AVION »

“À l’usure, ça a enfin marché et je préfère les courses longues, qui dépassent même les 200 bornes. Victor a attaqué, je l’ai immédiatement relayé pour essayer de creuser l’écart afin d’aller chercher le général, mais ça n’a pas été suffisant“. Antoine Raugel n’a pas pu rattraper ses 18 secondes de retard sur le leader Tristan Delacroix (AVC Aix-en-Provence). Il a même été légèrement distancé par Victor Loulergue dans le faux-plat d’arrivée. “J’ai effectué la moitié de la descente. En bas, c’est toujours moi qui roulais comme il ne voulait pas me passer de relais. Quand il lance le sprint, forcément, je suis occis et je ne suis pas non plus sur un terrain de jeu qui correspond à mes capacités premières. Je reste plutôt un classicman avant d’être un mec qui passe les bosses, même si je les passe plutôt bien quand je suis en forme“.

En fin de compte, il a perdu sa 2e place au général au profit de Victor Loulergue. “2e ou 3e, c’est pareil, ça ne change rien pour moi. Je regrette juste de ne pas avoir joué la victoire d’étape“. Il repart tout de même avec deux maillots distinctifs, du classement par points et du combiné, sans être sorti du Top 10 durant les trois actes. “Ma plus mauvaise place est 9e, donc ça va, le bilan est positif. Je montre que je suis costaud tous les jours et que je récupère bien“. Il ne reste plus qu’à monter sur la plus haute marche du podium. “On ne va rien lâcher, on va continuer de se battre. Comme dit le manager (Anthony Barle, NDLR) : « On est des loups, pas des moutons ». Donc on ne va pas rester là-dessus. On va aller chercher d’autres belles victoires, on en mérite une très belle. On a une bonne équipe jeune qui a été renouvelée à l’intersaison. On a eu besoin de trouver nos marques et faire décoller l’avion. Maintenant, je pense qu’on est bien lancé“. Avec en ligne de mire l’Alpes Isère Tour (2.2) à la fin du mois. “Désormais, je vais me reposer pour me concentrer sur cet objectif, où je viserai une victoire d’étape“.