REPORTAGE – L’engagement israélien dans le pays, couplé à un projet d’autonomie de la province de Soueïda, gagne en popularité auprès de la minorité religieuse.

À l’entrée de Soueïda, les talus de terre obligent la voiture à s’arrêter. Dix hommes armés se tiennent devant le check-point improvisé, stoïques, sous un soleil de plomb. La fenêtre du véhicule s’ouvre : « Rajel el-Karame », déclare le passager : le « Hommes de la dignité », c’est le nom de la faction dont il est membre, et l’évoquer est un sésame pour passer le barrage. Les visages se détendent : « Bienvenue », lui lance l’un des combattants en esquissant un sourire sous sa moustache. La voiture redémarre en trombe, en direction du centre-ville.

Soueïda, située à 100 kilomètres au sud de Damas, semble isolée du monde. La route qui la relie à la capitale est quasiment coupée depuis plus d’une semaine. Sur les étalages, les fruits et légumes commencent à manquer ; les rues habituellement bondées sont désertes, à l’exception des hommes capables de manier une arme, qui se relaient jour et nuit pour tenir les check-points aux coins des rues. Un pick-up équipé d’une

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Le Figaro

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