EXCLUSIF – Ciblé par deux mandats d’arrêts internationaux émis par l’Algérie et par de multiples plaintes, mais aussi par les attaques de la presse de gauche, l’écrivain brise le silence.

« J’ai l’impression qu’on me reproche de ne pas être un “bon Arabe”, c’est-à-dire un Arabe victimaire, qui vit dans la haine de la France », lance-t-il d’emblée. Kamel Daoud s’exprime calmement, mais on devine chez lui une rage contenue. Il nous a donné rendez-vous tôt le matin dans un café parisien, mais il aurait préféré ne pas avoir à répondre à nos questions. Cela fait des mois qu’il refuse nos demandes d’entretien, à l’exception de celles qui portent sur la littérature. L’écrivain avait choisi de rester à distance de l’affrontement politico-diplomatique qui oppose son pays natal et son pays d’adoption, sauf pour défendre son ami Boualem Sansal, embastillé en Algérie.

De s’astreindre à la sphère littéraire, de ne pas s’étendre dans l’espace médiatique. Pour ne pas réveiller les radicalitésPour ne pas s’enfermer dans un rôle de polémiste ou de militant. Daoud a toujours veillé à ne pas se laisser définir par ses origines ou son statut d’exilé. Avant d’être algérien ou français, avant…

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Le Figaro

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