Jamais une équipe, privée de coupe d’Europe, n’a autant sillonné le Vieux continent. Après le Danemark en fin d’année, puis l’Italie à l’aube du sprint final, place à l’Espagne pour une dernière danse entre amis. Ce séjour à l’étranger, contrairement au dernier, sera doux et léger. Il aurait pu être monacal et solennel, sans l’enivrant concours de circonstances du samedi soir, ce succès normand (1-3) conjugué aux revers des concurrents, synonyme de qualification en Ligue des champions.
Mission accomplie, les partisans du ritiro, nombreux sur les hauteurs de La Commanderie, n’ont plus besoin de dégainer leur joker, même si la réception de Rennes, samedi soir (21 heures), ne compte pas pour du beurre. Mais pas question de tirer un trait sur ces escapades à l’étranger, vivifiantes pour le jeu et l’humeur des Marseillais.
Après Copenhague, place à Madrid
Inséparables, Leonardo Balerdi et sa bande ont souhaité replonger. Cela se fera donc sur leurs jours de congé, loin des terrains, des altères, et de supérieurs parfois intimidants. À l’instar de leur escale à Copenhague, à la mi-décembre, organisée par et pour les joueurs. Escortés par quelques encadrants, chargés de la logistique et d’assurer leur sécurité, les Olympiens auront le champ libre pour prolonger le plaisir dans les rues de Madrid. Fêter comme il se doit cette place sur le podium, arrachée au bout d’une saison aussi palpitante qu’éreintante. Une vie condensée en dix mois, mêlant l’euphorie et l’espoir de se mêler à la lutte pour le titre, avant que le PSG ne devienne la meilleure équipe d’Europe (puis la deuxième le 31 mai, on l’espère), à la détresse, l’injustice et la peur de tout perdre, quand l’Olympique a piqué sa crise au crépuscule de l’hiver.