Álex Márquez a le sentiment de tout avoir exécuté à la perfection pendant un Grand Prix de France pourtant particulièrement difficile à lire. Tout, jusqu’à sa double chute dans les 21e et 23e tours de la course.

Marc Márquez n’a pas caché avoir été très attentif à la stratégie de son frère afin de calquer la sienne sur ses choix. Et le pilote Gresini s’est montré solide dans ses décisions. Il a choisi de prendre les pneus slicks pour le départ, puis il a été l’un des premiers à effectuer un long-lap. Un temps leader dans les premiers tours, il avait reculé derrière son aîné lorsqu’est arrivé le moment de changer de moto et c’est alors lui qui l’a imité pour plonger dans la voie des stands.

À partir du neuvième tour, désormais sur la bonne moto et n’ayant plus de pénalité à exécuter, il occupait la troisième position et pouvait donc espérer empocher à nouveau de gros points. C’était sans compter sur cette première chute, dans laquelle il a passablement abimé sa Ducati et qui l’a fait reculer au sixième rang. Puis, deux tours plus tard, c’était l’abandon.

« Ça n’était pas facile mais je pense qu’on a plutôt bien géré la stratégie. Disons qu’on a appliqué la meilleure stratégie par rapport à notre situation au championnat. Le vainqueur a utilisé une autre stratégie et elle était mieux que la nôtre, mais c’était trop risqué par rapport au moment qu’on traverse », observe pour le site officiel du MotoGP celui qui n’avait encore jamais abandonné cette année et se trouvait deuxième du championnat, à deux points de Marc Márquez.

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« On a fait les bonnes choses, au bon moment, mais ces deux chutes me font un peu mal, surtout la première. Je ne m’y attendais pas, parce que j’étais très à l’aise dans cette troisième position. Je me suis peut-être un peu détendu, j’ai ralenti et j’ai mis un peu plus d’angle pour tourner et j’ai soudain perdu l’arrière. »

« Pour ce qui est de la deuxième chute, je m’excuse auprès de l’équipe. J’y suis allé trop fort avec la moto qui était très endommagé, c’est tout », ajoute-t-il. « Je suis revenu dans la course et j’essayais de comprendre les choses. J’étais sixième. J’ai fait deux tours tranquille, puis quand j’ai essayé de pousser un peu pour obtenir cette sixième place, j’ai fait ce qui n’était pas vraiment une erreur mais un petit peu quand même… J’y allais trop fort. J’ai piloté de façon un petit peu trop optimiste alors que la moto n’avait plus d’ailerons, que le demi-guidon était tordu. »

 

« On sait que quand c’est mouillé, c’est toujours une loterie. Il y a toujours beaucoup de choses qu’on ne peut pas contrôler et aujourd’hui, on n’a pas réussi à être bons dans le fait de contrôler ces risques. Il faut qu’on comprenne ça pour l’avenir, je dois en tirer des enseignements. Ça va nous servir d’expérience et ça doit nous rendre plus forts pour l’avenir. »

Álex Márquez repart néanmoins avec des enseignements importants. D’abord, la clairvoyance dont il a fait preuve dans ses choix : « J’étais très clair quant à ce que je devais faire. J’ai tout fait à la perfection, jusqu’aux chutes. Je n’avais fait qu’une petite erreur avant de changer de moto. » Puis sa performance générale du week-end, qui n’était pas acquise : « On a été rapides sur un circuit que je maîtrise mal. »

Des enseignements à tirer pour l’avenir

Arrivé au Mans en tête du championnat, dernier pilote à avoir marqué des points à chaque épreuve, sprint comme course principale, après l’abandon de Pecco Bagnaia samedi, Álex Márquez enregistre finalement son premier score vierge de la saison et un 32 à 9 face à son frère au classement général. Il a donc quitté la Sarthe au deuxième rang, toujours dans le coup mais avec un premier signe de faiblesse face à un Marc Márquez qui réalise la très bonne opération du week-end.

« C’est dommage. On veut tout le temps marquer des points et non pas en perdre sur le leader [du championnat], or on en perd 20 aujourd’hui », regrette-t-il. « Il y a beaucoup d’éléments positifs à retenir de ce week-end mais on ne peut pas perdre des points comme ça. »

« Il faut qu’on contrôle ce moment, il faut aussi qu’on soit plus clairs avec l’équipe au niveau des panneaux et toutes ces choses-là. Donc il y a des choses à améliorer mais je pense que toute cette situation nous rendra plus forts pour le futur. »

Avec Germán Garcia Casanova

Dans cet article

Léna Buffa

MotoGP

Álex Márquez

Gresini Racing

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