Publié le
13 mai 2025 à 6h40
« Concevoir un téléphérique qui s’intègre au mieux dans son environnement. » Depuis le début de la conception du Câble C1, c’est l’un des mantras d’Île-de-France Mobilités (IDFM), rappelle l’autorité régulatrice des transports en commun dans une récente communication. Preuve en est, l’appel à projets d’art urbain qu’elle vient de lancer qui concernera plusieurs socles du premier téléphérique urbain de la région, qui reliera les villes de Créteil à Villeneuve-Saint-Georges en passant par Valenton et Limeil-Brévannes.
Un « design épuré »
Jusqu’à présent, ces pylônes ont fait l’objet d’un travail minutieux, insiste IDFM : « Leur design, conçu spécifiquement pour ce territoire, est épuré et simple : modèle » ailé « pour estomper les éléments techniques, mât conique en acier galvanisé, couleur blanche et aspect extérieur lisse, pour minimiser l’impact visuel. » Une unicité censée « faciliter leur maintenance et assurer une cohérence sur l’ensemble de la ligne ». Certains de ces pylônes devraient toutefois détonner par endroits.
Ceux qui se trouvent à proximité de voies de circulation sont effectivement rehaussés de socles en béton, afin de les sécuriser. Or, IDFM et ses partenaires sont tombés d’accord pour que ce dispositif « anticollision » de véhicules soit « mieux inséré dans le paysage en le mettant à disposition des artistes ».
« L’art urbain s’adresse à tous. Du fait de sa localisation dans l’espace public, il constitue une forme d’art démocratique. Les œuvres créées sur ces socles de pylône du Câble C1 participeront à valoriser le territoire et les inscriront localement dans le paysage. »
IDFM
Cinq pylônes à magnifier
Les 5 socles de pylônes concernés par l’appel à projets sont les suivants :
Vidéos : en ce moment sur Actu
– à Créteil, le pylône portique de part et d’autre des voies de circulation de la RD1 en sortie de la station Pointe du Lac et le pylône situé sur la RD102 entre le quartier des Sarrazins et les voies de métro
-1 pylône est implanté au sein du centre de formation des Sapeurs-Pompiers de Paris
– à Villeneuve-Saint-Georges : le pylône situé au sein du rond-point au croisement des RD1036 et RD102 et celui situé sur l’avenue JFK (RD136)
Concrètement, les artistes intéressés peuvent candidater en leur nom, à travers une agence de production ou dans le cadre d’un collectif d’artistes ou d’une association, jusqu’au 10 juin 2025 inclus – les détails sont à retrouver ici. Le jury représentatif de tous les acteurs locaux (Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris ainsi que le département du Val-de-Marne) sélectionnera les meilleures candidatures au cours de l’été.
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Cette initiative devrait renforcer davantage le statut de terre de street art du Val-de-Marne. Le département est souvent considéré comme une vitrine à ciel ouvert pour les artistes locaux et internationaux, qui n’hésitent pas à graffer sur de multiples supports : des logements sociaux à Champigny-sur-Marne, des délaissés d’autoroute à Joinville-le-Pont ou encore une ancienne usine à Saint-Maur-des-Fossés, une résidence autonomie à Alfortville…
Quant au premier téléphérique urbain d’Île-de-France, les étapes décisives qui doivent aboutir à sa mise en service cette année, elles semblent s’enchaîner sans difficultés. Les premières cabines entrent ainsi en phase de test, suspendues au câble, mais encore bien protégées, comme on peut le voir sur cette vidéo tout juste postée sur X :
Les essais doivent se poursuivre jusqu’en octobre.
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