Sur le Circuit de Saône-et-Loire, Mark Lightfoot a été mis à contribution pour défendre le maillot jaune de Tristan Delacroix (voir classements). “J’ai eu un peu peur dans la dernière montée. Je me suis retrouvé dans un groupe de cinq éléments et il y avait un léger écart avec Mael (Soranzo) et Tristan qui étaient derrière. Mais j’ai réussi à me placer à l’arrière de l’échappée et à perturber l’entente, ce qui a permis à Tristan de revenir. Puis, avec Mael, nous avons imprimé le tempo pendant les 10 derniers kilomètres afin d’éviter toute attaque. Et Tristan a pu finir le travail au sprint“, explique au micro de DirectVelo le pensionnaire de l’AVC Aix Provence Dole. Et ce malgré l’ultime embuscade de Victor Loulergue (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Antoine Raugel (VC Villefranche Beaujolais) qui n’ont pas pu creuser un écart suffisant pour détrôner son leader.

Originaire de Cambridge au nord de Londres, le Britannique a été initié au cyclisme par son père vers l’âge de 6-7 ans. “Je faisais du cyclo-cross, mais désormais, je me consacre uniquement à la route“. À l’issue de ses deux années Juniors chez Tofauti Everyone Active, il a rejoint AVC Aix Provence Dole en début de saison dernière. “Ils ont une longue histoire avec les cyclistes étrangers. Le calendrier de courses est très bon et j’aime le fonctionnement de l’équipe. Il fait aussi souvent beau dans la région et il y a beaucoup de montées, contrairement à l’endroit d’où je viens“. Pour sa première année Espoir, le coureur de 19 ans s’est notamment classé 5e du Tour du Piémont Pyrénéen et 9e de la précédente édition du Circuit de Saône-et-Loire (voir sa fiche DirectVelo). “J’étais content. J’ai beaucoup appris de coureurs plus expérimentés comme Louis Sutton et Clément Izquierdo. J’espère progresser cette année et obtenir d’autres bons résultats“.

« SI J’AVAIS SU… »

Plutôt discret en ce début d’exercice 2025, hormis une 4e place au Grand Prix d’Ouverture Pierre Pinel, il devrait bientôt se mettre en évidence. “Evaldas (Siskevicius, le directeur sportif, NDLR) avait prévu de ne pas trop me faire courir, car dans les prochaines semaines, je vais enchaîner la Ronde de l’Isard et l’Alpes Isère Tour. Il n’y a que deux jours de pause entre les deux épreuves“. Il compte se distinguer sur les pentes du col du Tourmalet. “Je pense qu’il peut très bien me convenir car j’ai les qualités pour être un bon grimpeur, même si je me considère plus comme un puncheur“.

En colocation dans une maison à Aix-en-Provence avec quatre coéquipiers, Mark Lightfoot a encore des progrès à réaliser dans la langue de Molière. “J’essaie d’apprendre. Mais c’est dommage, car à l’école, j’ai étudié l’espagnol pendant cinq ans. Si j’avais su que j’allais déménager en France, j’aurais certainement changé de langue étrangère. Le fait d’entendre tous les jours les conversations en français avec les copains m’aide dans le processus“. En parallèle, il planche sur des cours en ligne de comptabilité et de finance. « Je fais ça pendant mon temps libre, parce que je trouve ça important. Si je ne fais pas carrière dans le cyclisme, il faut avoir une option de secours, même si pour l’instant, je me concentre sur le vélo ».