Par

Rédaction Métropolitain

Publié le

13 mai 2025 à 8h30

Ce mercredi 30 avril, l’Université de Montpellier a inauguré au CINES, sur le campus de Saint-Priest, son nouveau cluster servant aux besoins de calcul et de cloud dans la recherche mais aussi les entreprises, en lien avec son offre de stockage massif. Ce nouvel équipement est financé dans le cadre du Contrat de Plan État-Région par l’État, la Région, la Métropole et l’Université de Montpellier à hauteur de 2,56 millions d’euros et s’inscrit dans le cadre du Data Center Régional labellisé en Occitanie (Drocc).

Chercheurs et entreprises

Les solutions de calcul numérique et l’exploitation des données massives par des algorithmes d’intelligence artificielle sont au cœur des avancées scientifiques et technologiques actuelles. C’est dans ce sens que le mésocentre ISDM-MESO, porté par l’Université de Montpellier au sein de l’Institut de science des données de Montpellier (ISDM), fournit des solutions avancées à toutes les communautés scientifiques et au-delà. Plus de 10 000 utilisateurs et plus de 400 laboratoires de recherche l’utilisent ainsi que des entreprises telles BRLI et Predict Services pour la prédiction des risques environnementaux.

Cliquez ici pour visualiser le contenu

La future machine acquise auprès du fournisseur Lenovo, acteur reconnu dans le monde du HPC (ndlr : calcul haute performance), contiendra quelque 10 000 cœurs AMD et des serveurs quadri GPU NVIDIA H100 en « full Direct Water Cooling », 2,8 PetaOctets de stockage WekaIO très haute performance et interconnectés avec 2 réseaux à 200Gb/s chacun. Cette solution viendra s’adosser à celle de stockage massif reconnue de haute qualité de 15 PetaOctets déjà présente au mésocentre et qui a notamment fait l’objet de plusieurs signatures de partenariats avec les organismes de recherche pour une utilisation massive par les communautés scientifiques (CIRAD, INRAE, Inserm, IRD).

Un engagement résolu

« Cet outil, conçu pour répondre aux besoins croissants en puissance de calcul, marque une étape déterminante pour l’Université de Montpellier. Ce cluster n’est pas qu’un investissement technologique, il symbolise notre engagement résolu en faveur de la recherche, qui est, et demeure, une mission fondamentale de notre université. Grâce à cette infrastructure, nous donnons les moyens à notre communauté scientifique de relever les défis du XXIe siècle, et nous affirmons la place de l’UM comme un acteur clé du progrès, de la connaissance et de la transformation numérique » se réjouit le président de l’UM Philippe Augé. Avec cet équipement, l’université de Montpellier, forte de sa recherche et sa formation d’excellence, renforce ainsi sa capacité à répondre aux besoins des chercheuses et chercheurs avec une attention particulièrement portée à minimiser l’impact environnemental.

Vidéos : en ce moment sur Actu

L’équipement sera hébergé au Cines, avec trois missions (calcul haute performance, archivage pérenne et hébergement), dont les compétences ont récemment été saluées avec l’arrivée du supercalculateur Adastra, le plus puissant de France et classé au 3e rang mondial pour son faible impact environnemental au Green 500. Le Cines a dans ce sens obtenu fin 2023 un financement du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) afin d’une part de renforcer les arrivées électriques et d’autre part de permettre une arrivée d’eau tiède (32°C) vers la salle machine SM1 où sera hébergé le nouvel équipement. Ce qui permettra de mesurer les consommations réelles des équipements mais aussi de réduire considérablement l’impact environnemental en ne refroidissant plus l’eau à basse température comme c’est le cas actuellement.

Cette commande de 2,56M€ a été rendue possible grâce à la mobilisation de tous les acteurs pour programmer la première tranche du CPER 2021-2027. L’Université de Montpellier, principal contributeur pour les frais d’hébergement du mésocentre, contribuant à hauteur de 350 000€, l’État 606 000€, la Métropole de Montpellier 704 000€ et la Région Occitanie 900 000€. Enfin, le cluster sera baptisé du nom d’Isabelle Olivieri (1957-2016), spécialiste reconnue de la biologie des populations et de la modélisation mathématique, figure emblématique de la communauté scientifique montpelliéraine.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.