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Le titre des 2Be3, hymne kitsch des années 1990, est revisité façon ballade suspendue pour les besoins du film éponyme d’Amélie Bonin, présenté en ouverture du 78e Festival de Cannes. Dans le rôle principal, la chanteuse du Dernier jour du disco signe une reprise a cappella.
Pour toute une génération, c’est un hymne que l’on fredonne avec un sourire en coin, symbole d’une mode éphémère, celle des boys bands exécutant, le regard aussi fixe que la mèche gominée, des chorégraphies dignes de gymnastes médaillés. Une chanson souvent moquée mais qui, dès qu’on en fredonne les premières notes, est impossible à oublier. Partir un jour des 2Be3, sortie en 1996, fait partie du patrimoine français, section karaoké, bals de village et soirées de quadras nostalgiques, un tube que l’on évoque comme on le fait de génériques de dessins animés. Tout le monde se souvient de sa mélodie. Mais personne, en revanche, ne sait vraiment de quoi il parlait.
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Paroles et musique
Paroles et musique : c’est à ces deux éléments, ceux qui font l’âme de la chanson, que rend hommage la reprise interprétée Juliette Armanet dans Partir un jour, le premier film d’Amélie Bonin qui fait l’ouverture du 78e Festival International du film. L’histoire : Cécile (incarnée par la musicienne), jeune cheffe médiatisée qui s’apprête à ouvrir son restaurant gastronomique à Paris, doit rentrer dans la petite ville où elle a grandi, à la suite de l’infarctus de son père (François Rollin). Là, alors qu’elle reprend place derrière les fourneaux du routier familial, elle croise le chemin de son «crush» du lycée, Raphaël (Bastien Bouillon). L’occasion d’un voyage dans le temps où les souvenirs de «ces soirées-là» refont surface au son de chansons françaises interprétées par les acteurs, et revisitées par des musiciens comme P.R2B, Keren Ann ou Thomas Krameyer.
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Partir un jour, ici réarrangé par Chilly Gonzales, se déleste de son beat frénétique et de ses synthés aussi satinés que les chemises que portaient Filip Nikolic, Adel Kachermi et Frank Delay, ses trois interprètes. Ralenti, le titre est suspendu à de délicats arpèges de piano, avant de s’envoler sur un souffle de cordes, lancées par une timbale solennelle. De beaux atours cinématographiques qui habillent la voix de Juliette Armanet et en soulignent l’optimisme au cœur serré. «Partir un jour sans bagages / Oublier ton image / Sans se retourner / Ne pas regretter / Penser à demain, recommencer» : c’est l’hymne des adultes qui gardent en eux la petite flamme d’une histoire d’adolescence. Un trésor précieux dont la chaleur s’est ravivée à chaque fois que naissait un nouvel amour, un désir, un projet. En 2025, on ne dansera pas dessus en sautillant comme à 15 ans. Mais on l’écoutera avec un sourire ému. À chaque fois que l’on aura besoin d’un nouvel élan, et de se souvenir de la passion de nos débuts.