GL Events, mastodonte français de l’événementiel dirigé par un proche du président de la République Emmanuel Macron a donc annoncé lundi soir être « attributaire » de la concession pour les 30 prochaines années. Le Stade de France va donc changer de mains après 30 années de gestion par les groupes de BTP Vinci et Bouygues, et pas mal de remous ces dernières années.
Deux ans après le lancement de la procédure d’appel d’offres, GL Events a donc remporté la concession et organisera matches et concerts dans ce stade devenu symbole de la Coupe du monde de foot 1998.
Mais, car il y a un mais, il reste encore à signer le contrat de concession sur lequel se penchent les juristes pour voir si tout est conforme et ne lèse pas l’État. En effet, le précédent contrat, signé à la va-vite pendant les deux tours de l’élection présidentielle de 1995, avait coûté cher à l’État entre les contentieux juridiques et les diverses compensations.
Le PSG, éphémère candidat à l’achat
Si du côté de l’État rien n’a été officialisé, Olivier Giron qui dirige le groupe évènementiel se veut très optimiste : « Les équipes GL Events qui organisent et accueillent des évènements internationaux sportifs et culturels de grande envergure seront prêtes pour les premiers concerts du mois d’août 2025 au Stade de France. », a-t-il assuré le groupe d’évènementiel.
Ce retard pris dans l’attribution est en partie due au consortium actuel, qui écarté mi-décembre a formé plusieurs recours administratifs pour contester la procédure. Ses recours devant le tribunal administratif de Montreuil puis devant le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative du pays, ont été finalement rejetés. Les deux juridictions ont conclu qu’il n’y avait pas eu d’inégalité de traitement entre les deux candidats. Affaire à suivre…
Tout aura donc traîné dans cette affaire qui occupait déjà le premier ministre de l’époque Édouard Philippe en 2018. L’idée de vendre le Stade de France, théâtre du sacre des Bleus 20 ans plus tôt, avait alors germé. « Personne ne veut l’acheter », confiait à l’AFP une source proche de l’État en mars 2023 au moment du lancement de deux procédures en parallèle, une pour la vente et une pour la concession.
De fait, seul le PSG avait été un éphémère candidat à l’achat, en plein conflit avec la mairie de Paris sur le Parc des Princes. Dans un rapport dédié aux JO début 2023, la Cour des comptes s’était émue du retard accumulé. Elle jugeait que « le calendrier est le plus défavorable pour l’État qui, comme en 1995, va se retrouver sous la pression tant des candidats que des fédérations sportives. »
Quoiqu’il en soit, il restera d’autres dossiers à traiter dans un avenir très rapproché notamment celui des fédérations françaises de football et de rugby en vue de l’organisation des matches des équipes de France dans le stade de Saint-Denis. Alors que les discussions semblent plus avancées avec la fédération française de rugby, la Fédération française de football semble, quant à elle, s’impatienter de trouver au plus vite un accord juste à des tarifs raisonnables. Dans le cas contraire elle pourrait très bien faire jouer ses matches dans d’autres villes où les contrats de location sont moins élevés.
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