RÉCIT – Le musée réunit un savoureux cortège de toiles sur le thème de la liesse flamande. Aux XVIe et XVIIe siècles, ces joyeux débordements constituaient un exutoire aux nombreux maux du temps.

Le paradoxe n’est qu’apparent. Si, au Palais des beaux-arts de Lille, l’exposition sur les fêtes flamandes commence par des tableaux figurant des massacres, avec empilements de cadavres, scènes de tortures et soldatesque affreuse, c’est pour montrer à quel point ceux qui suivent en sont la version positive.

« La sélection que nous présentons, fruit d’une coopération avec les musées belges, hollandais et français, révèle le sens profond de la fête dans les anciennes Flandres. Celui d’être un exutoire aux nombreuses vicissitudes », résume la directrice du lieu, Juliette Singer. Cette dernière assure le commissariat de ces Bruegel (un seul de Pierre l’Ancien, Les Mendiants), Rubens, Jordaens, Teniers, Rijkaert, Vrancs ou Van Thulden, tous hauts en couleur, avec sa conservatrice des toiles flamandes Sabine van Sprang et Blaise Ducos l’homologue de cette dernière au Louvre.

Dès lors, carnavals, mardis gras, kermesses, fêtes des rois, et encore joyeuses entrées avec arcs de triomphe et géants…

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Le Figaro

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