« Au boulodrome situé juste à côté, tout le monde s’en plaint », lâche Jean-Pierre, alerte septuagénaire. Dans le quartier du cimetière Thiers, à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), la seule vue d’un moustique procure aux habitants une révulsion quasi pavlovienne. « C’est simple, depuis trois ans, il est impossible de manger sur notre terrasse », déplore Annie, 77 ans. Hier (lundi), les résidents de ce quartier surinfecté se sont pourtant félicités de l’envol de centaines de milliers de moustiques tigres dans les airs.
Car Brive a accepté de tester un procédé novateur. Il consiste à introduire en grande quantité, dans la nature, des moustiques mâles, stérilisés par rayons X pour qu’ils s’accouplent avec des femelles. « La femelle, la seule à piquer, ne s’accouple qu’une seule fois. Avec ce système, on la prive de descendance », explique Clélia Oliva, présidente et fondatrice de Terratis, une société montpelliéraine de 13 salariés, qui a mis au point cette technique.