Publié le
13 mai 2025 à 19h01
« On a envie de s’éloigner de l’image de la vieille fripe, où il faut fouiller dans des bacs humides », lance Mathéo ce mardi 13 mai 2025. Avec Aurélien, ils ont créé Le Cafrip pendant leurs études à Bordeaux.
Après plusieurs mois de vente en ligne, ils veulent ouvrir leur boutique physique dans le centre ville. Elle mêlera les deux concepts qui leur tiennent à cœur : la vente de vêtements qu’ils ont chinés et du café de spécialité.
« Il faut se démarquer »
Depuis novembre dernier et la fin de leur master, ils se consacrent à temps plein sur le projet : ils vendent des vêtements de seconde main sur Vinted et lors de pop-ups. Sur ces évènements éphémères, ils ont commencé à vendre également du café torréfié localement. « Il y a beaucoup de vente de seconde main à Bordeaux, il faut se démarquer », explique Aurélien.
Le café n’est pas la seule manière de se différencier pour les deux amis de 24 et 25 ans. Leur vision est claire : « On propose des vêtements basiques et casuals, pas des vêtements vintages ou trop excentriques. On choisit des pièces qu’on pourrait vouloir mettre », explique Mathéo qui chine depuis le lycée.
Ce qui leur plaît dans la seconde main, c’est notamment l’aspect « chasse au trésor » lorsqu’ils chinent et trouver de pièces qui ont du cachet. Mais pour la rendre accessible à tous, ils font un « véritable effort sur la présentation ».
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« On ne se concentre pas sur les marques, mais sur les coupes, la qualité des matériaux et la provenance des vêtements », complète Aurélien. Ainsi, les friands de fripe comme ceux qui n’ont pas l’habitude d’en acheter peuvent s’y retrouver.
« On a conscience des problématiques de la fast fashion. Si on peut démocratiser la seconde main, introduire une ou deux pièces dans la garde-robe de quelqu’un qui n’en a jamais acheté, c’est un plus », continue le Bordelais.
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Leur concept a réussi à séduire depuis son lancement, et surtout lors des événements à travers Bordeaux comme à la Promenade Sainte-Catherine avant Noël. Si bien que les deux amis ont été confortés dans l’envie de transformer leur boutique virtuelle en espace physique.
Une nouvelle boutique dans le centre de Bordeaux
Sans vouloir dévoiler l’emplacement exact, Aurélien et Mathéo affirment que la boutique sera située dans le centre de Bordeaux, dans un espace de 50 mètres carrés. Ils y mêleront une friperie et un café, comme lors des récents événements.
« La seconde main prendra plus de place, c’est le cœur de notre métier », précise Aurélien. Comptez de 12 euros pour un t-shirt à 70 euros pour les grosses pièces et celles de marques.
L’agencement de l’espace peut encore évoluer, mais l’idée est d’avoir un comptoir café avec quelques places assises, ainsi qu’un banc surélevé au niveau de la devanture.
On comprendra en un coup d’œil le concept : dans une vitrine les vêtements, dans l’autre le café.
Mathéo
L’un des deux fondateurs du Cafrip
D’ici l’ouverture, ils doivent suivre une formation de barista pour découvrir les subtilités du café et proposer une offre de qualité à partir des produits d’un torréfacteur local. Ils agrémenteront peut-être l’offre de choses à grignoter. « On ne ferme aucune porte, un projet est voué à évoluer », souligne Mathéo.
Mais pour concrétiser l’idée, il leur faut un apport financier. Alors ils ont créé une cagnotte en ligne le 11 avril dernier pour récolter les 5 000 euros manquants (sur 10 000) pour obtenir un prêt de la banque. Ils promettent des bons de réduction en contrepartie. La cagnotte s’arrête le 21 mai et compte déjà plus de 4 300 euros. Ils aimeraient ouvrir après l’été.
Ils continuent les événements
Avant – comme après – l’ouverture, les événements éphémères vont continuer : on retrouvera notamment les deux amis à la foire internationale de Bordeaux et au Brunch Electronik aux Quinconces. Mi-juin, ils vendront près de Gambetta leur dernière aventure : une collection de vêtements en collaboration avec Mojo clothing.
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Ce sont des vêtements de streetwear unisexes retravaillés à partir des trouvailles de Mathéo et Aurélien. Les deux hommes ont participé à la création des pièces sur le thème du café, explique Mathéo : « On a travaillé ensemble de A à Z. »
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